Citations sur Alpha Ops, tome 1 : Sous l'Uniforme (14)
Rien ne put le retenir : d’un pas rapide, il parcourut la distance qui le séparait de Beth. Il ne s’arrêta qu’à un centimètre de son visage et lut toutes les émotions qui défilaient dans ses yeux. Elle en avait envie. Pourtant, un doute persistait. Contre ses instincts, il fit un pas en arrière. Il ne voulait pas la voir douter à son sujet.
Il desserra la ficelle de son short de bain et s’efforça de penser au baseball et à une liste de présidents américains. En partant du plus récent. Mais non, ses yeux refusaient de la quitter. (...)
Il termina sa longueur et sortit la tête de l’eau au moment où Beth approchait.
Oh, putain. Obama, Bush, Clinton, Bush, Reagan…
- Je croyais que vous vous appeliez… (Il regarda son chéquier.) Beth Cojones ?
- Laisse-moi voir, fit Sadie en lui prenant le chéquier des mains, puis elle eut un rire jaune. Papa, tu croyais sérieusement qu’elle s’appelait Beth Testicules ? C’est cojones ! prononça-t-elle avec l’accent espagnol qui convenait. Ça veut dire boules, couilles. Et franchement, tu continues avec tes histoires de chèques ? Tu ne sais pas encore que j’ai financé cinq copains de fac en te faisant croire que je sortais avec eux ?
Le directeur Walker regarda son chéquier, puis Beth, et enfin Sadie, le temps d’enregistrer l’information. Puis il se laissa tomber dans son fauteuil.
— Pardon, je t’ai marché sur le pied ? chuchota Beth en se frottant doucement, tout doucement contre son érection.
— Non, mais tu marches sur mon self-control. Qu’est-ce que tu fais, au juste ? James était terrassé par le désir.
Tous ces vêtements ! Tous ces Jimmy Choo. Aucun doute, elle irait tout droit en enfer. L’avantage, c’est qu’elle serait élégante pour rencontrer le diable.
Après avoir lancé un SOS pour sa blessure, elle était restée à plat ventre afin de couvrir ses hommes en tirant sur l’ennemi. Quelle femme ! Si elles étaient toutes aussi efficaces que Beth, Walker était prêt à se battre aux côtés d’un bataillon exclusivement féminin !
— Sous chaque tenue, vous trouverez les chaussures adéquates. Essayez tout ce qui vous plaît, mélangez les tenues, les chaussures, faites vos propres ensembles, puis accrochez les pièces choisies sur le petit portant, juste là contre le mur. Si vous avez besoin d’aide, appelez-nous en appuyant sur ce bouton. Si vous êtes coincée, appuyez sur le bouton rouge.
— Coincée ?
Avant de répondre, la conseillère l’étudia d’un bref regard.
— Cela ne risque pas de vous arriver, mais parfois, quelques cookies en trop et une robe trop serrée ne font pas bon ménage. C’est arrivé assez souvent pour qu’on estime nécessaire l’installation de ce bouton d’urgence. .
— Je vais me changer, je reviens tout de suite, lança-t-il en se dirigeant tout droit vers le dressing.
— OK, je te chronomètre. Si tu mets plus de temps que moi pour te préparer, je romps nos fiançailles.
Il lui lança un regard par-dessus l’épaule et lui rendit son sourire espiègle.
— On pourrait grimper, ajouta-t-il. Il paraît que le sentier des Appalaches se trouve au milieu de falaises magnifiques.
(...)
— Attendez une minute, fit Beth. Grimper ? Est-ce que c’est une excuse pour me reluquer les fesses tout le week-end ? Parce que je vous devancerai d’une bonne longueur, c’est sûr.
Elle lui fit un clin d’œil, et quitta le parking en faisant crisser les pneus. Il ne restait plus qu’un grand sourire plaqué sur le visage de Walker. Gagné !
" Elle esquissa un sourire.
- C'est parti, sus au mariage ! (D'un air de méchant dans les films, elle se frotta les mains en plissant les yeux.) Un week-end dans un feuilleton, j'ai hâte ! C'est un rêve qui devient réalité. Tammer ne voudra jamais me croire. Oh ! Je pourrais faire semblant d'être votre petite amie. Est-ce que ça permettrait de garder les prédatrices à distance ? James éclata de rire.
- Et comment ! J'en rêvais !
En voyant la mine perplexe de Beth, il s'empressa d'ajouter :
- de me trouver une petite amie en guise de couverture."