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Critique de hellrick


Craig Dirgo a lancé, avec BOUDDHA, la saga « Oregon » en collaboration avec Clive Cussler (dont l'implication réelle dans les livres « coécrits » avec d'autres n'est pas claire). Cette série de techno thrillers maritimes constitue un spin-off de la série phare de Cussler consacrée à Dirk Pitt. Les principes sont d'ailleurs communs : on débute par un prologue historique puis on se recentre sur une énigme / aventure avec, ici, pour principal protagoniste Juan Cabrillo, capitaine d'un navire de combat ultra moderne, l'Orégon, déguisé en vieux cargo décati, et membre d'une Corporation de mercenaires défenseurs de la liberté et du mode de vie occidental. Comme toujours Clive Cussler en personne effectue un « caméo dans son propre rôle » mais cette apparition reste anecdotique, à croire que Dirgo souhaitait cocher chaque « case » du parfait petit roman estampillé « Cussler ».
L'intrigue de ce deuxième volet des « Oregon » se montre inutilement compliquée sur des prémices simples : la découverte d'une météorite renfermant un virus potentiellement mortel qui pourrait servir à fabriquer une bombe sale. D'un côté des terroristes islamistes veulent atomiser Londres durant un concert d'Elton John, de l'autre le père d'un soldat mort au Moyen-Orient aimerait pulvériser la Mecque durant le pèlerinage annuel. A Juan et sa bande d'empêcher les destructions massives, ce qui nous donne une loooooooooongue (double !) course poursuite pour neutraliser les deux menaces.
Apparemment tout cela n'est pas très complexe (depuis OPERATION TONNERRE le principe n'a pas fondamentalement changé) mais Dirgo souhaite manifestement épaissir son bouquin pour atteindre les 500 pages qui semblent la norme des techno thrillers actuels. D'où une profusion de personnages (une cinquantaine), une multiplication des descriptions, des sous-intrigues et de nombreux voyages pour dépayser le lecteur toujours dans cette ambiance entre James Bond, Tom Clancy et Indiana Jones.
Résultat des courses, en dépit d'une multitude de chapitres courts se terminant régulièrement en cliffhangers et de changements de points de vue incessants (une technique bien rodée des « page turner » à l'américaine), le roman devient rapidement lassant et plus fatigant que passionnant. Régulièrement, l'auteur annonce le destin tragique d'un protagoniste (« il n'allait pas vivre un jour de plus ») mais le suspense ne prend pas, l'action patine et le déroulement du dernier tiers (l'attentat projeté contre la Mecque) ressemble beaucoup trop à l'attentat envisagé à Londres pour ne pas épuiser les plus indulgents.
Après près d'une trentaine de « Cussler », pour la plupart bons voire excellents, PIERRE SACREE constitue une terrible déception : plat, banal, sans intérêt et, pour le dire clairement, mauvais. La « collaboration » entre Cussler et Dirgo en resta là, un signe qui ne trompe pas.
En résumé : non recommandé !

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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