Citations sur Revue Dada, n°217 : Il était une fois... le cinéma (7)
La passion de l'inconnu
L'écrivain Milan Kundera parle de l'aventure comme une découverte de l'inconnu. [...] Certains réalisateurs vont plus loin, en proposant une expérience de vie totalement inédite. C'est notamment le cas de Stanley Kubrick, dans le fameux 2001, l'Odyssée de l'espace. Le film s'ouvre sur l'origine de l'humanité et nous invite, dans sa conclusion, " au-delà de l'infini ". Le spectateur traverse les âges, voyage à la vitesse de la lumière, au milieu des étoiles, pour découvrir finalement qu'un éternel recommencement : recueilli par des extraterrestres, l'astronaute meurt, se transforme en fœtus et vole dans l'espace pour revenir à la vie. A la fois visionnaire et mystérieux, 2001 donne à l'aventure son sens le plus fort : un voyage au delà de nous-même.
Ce que montrent les monstres.
Les monstres sont souvent des projections de nos peurs enfouies. M le Maudit évoque certainement la montée du nazisme. Le démon de l'Exorciste représente la peur que les parents ont de voir leur enfant leur échapper, notamment lorsque ces derniers découvrent la sexualité. Les vampires et autres loups-garous, la crainte d'étre débordé par nos pulsions et de faire mal à nos proches... Le monstre n'est pas dangereux en lui-même. Il est comme un miroir noir qui reflète, sous une forme horrible, nos pires angoisses.
Samuel Rouget
On connait la belle formule de Jean-Luc Godard : « Que veut le cinéma ? Tout. Que peut le cinéma ? Quelque chose. »
C’est mieux que rien me direz-vous… Mais Concentrons-nous sur ce que veut le cinéma : tout. Le cinéma, c’est d’abord un écran où l’on projette ses rêves, des images merveilleuses qui nous amènent ailleurs.
En témoignent les films cultes tels que Le magicien d’Oz ou Mary Poppins.
Si Le chanteur de jazz qui sort sur les écrans en 1927 est devenu célèbre, ce n’est pas pour son scénario mais parce qu’il s’agit du premier film parlant ! Une révolution qui met aussi fin à un âge d’or, celui du cinéma muet.
Lorsqu’on se met en colère, on perd ses moyens. Mais on a aussi l’impression d’avoir plus de force et surtout peur de rien. La colère est une puissance que le cinéma a souvent cherché à exploiter.
L’homme est un drôle d’animal : il paye pour aller voir des films tristes. Les larmes sont-elles, plus encore que le rire, le propre de l’homme ?
On manquerait tout de même l’essentiel si, en parlant de la joie, on oubliait de parler de l’amour.