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Critique de Lune


La revue Dada de ce mois est consacrée au peintre italien Giuseppe Arcimboldo (1526 ou 27 - 1593).

Appelé à la cour des Habsbourg, il y fut portraitiste mais surtout concepteur des costumes et de l'organisation des fêtes données par l'empereur Maximilien II et puis de son fils Rodolphe II.

Son succès fut essentiellement dû aux portraits caricaturaux composés de fruits, de légumes, d'animaux… amusants, moqueurs, parfois noirs.
Un portrait de Rodolphe II constitue un témoignage de la gloire du souverain.
Certaines oeuvres donnent le frisson.
Le XVIème siècle appréciait symboles, découvertes scientifiques et géographiques, curiosités de la nature.
Nobles et intellectuels étaient friands de ces nouveautés et possédaient (signe de richesse et d'érudition) quelquefois un « Cabinet de curiosités ».
Arcimboldo eut accès à celui de l'empereur.
Jardins et zoo lui permirent d'approcher certains mystères de la nature.

Oublié après sa mort, il fallut les surréalistes du XXème (Dali, Magritte…) pour remettre au goût du jour ce peintre qui peut être considéré comme une référence.
Il inspire encore de nombreux artistes contemporains.

A contempler ces oeuvres, on ne peut qu'être frappé par l'immense talent du dessin, de l'agencement (les anamorphoses sont fabuleuses), des détails qui demandent à l'oeil de prendre le temps de regarder.
Tous les symboles n'ont pas encore été décryptés à ce jour, le XVIème siècle garde son mystère comme le peintre dont la biographie reste incomplète.

Dada, une fois de plus, permet de pénétrer tout un monde qui ne demande qu'à être visité plus profondément.



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