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Critique de christinebeausson


Le jeu du loup.
Le loup cherche sa proie, il l'attrape et la proie devient loup, le loup devient une proie comme les autres.
Les joueurs sont très nombreux : Paul Helm, Jutta Beyer, Marek Kowalewski, Miriam Hershey, Laima Balidis, Angelos Sifakis, Corinne Bouhaddi, Felipe Navarro, Donatella Bruno, Adrian Marinescu, Arto Söderstedt, Kerstin Holm, Jorge Chavez, Sara Svenhagen et Gunnar Nyberg.
Très nombreux, trop nombreux certes car on s'épuise vite à suivre le fil de qui est qui, qui travaille avec qui, qui est où, etc. La solution est peut être de faire avec, ne pas chercher à répondre à ces questions dont les réponses ne sont pas essentielles. Ce qu'il faut, c'est suivre l'action et surtout en comprendre les enjeux.
Le terrain de jeu est l'Europe, inutile ici aussi de vouloir se fatiguer à retracer avec précision les déplacements des uns et des autres, juste comprendre une fois de plus les enjeux et assouvir ses interrogations sur quelques lieux visités, Gyöngyöspata ville de Hongrie où pendant plus de dix ans s'est tenue une bataille juridique sur la présence d'une communauté rom (1), l'histoire du château de Berlin, ce qui reste de ce monument historique (2).
C'est une enquête haletante qui soulève par son intrigue bien plus qu'une simple histoire de bons et de méchants, beaucoup plus de questions sur ce que devient notre Europe et sur les valeurs qu'elle doit porter.
Le livre date de 2013, bien avant que de nouveaux soubresauts agitent notre communauté et est précurseur sur les combats à livrer pour assurer notre cohésion.


(1)
L'actualité récente sur la ville de Gyöngyöspata:
Le 24 février 2020
« Personne n'est au-dessus de la loi », pouvait-on lire sur une pancarte dans la foule qui s'est rassemblée dimanche pour protester contre le gouvernement qui bloque l'indemnisation prévue par la justice pour une soixantaine de jeunes roms.
Dimanche en début d'après-midi, quelques milliers de personnes se sont rassemblées proche de la gare Nyugati, puis se sont déplacées en cortège jusqu'à la Cour Suprême et jusque devant le parlement . . .
Mardi 12 mai, la Cour Suprême a rejeté la proposition du gouvernement hongrois de verser des compensations aux élèves discriminés sous la forme d'un dispositif de rattrapage scolaire. C'est l'épilogue d'une décennie de bataille juridique. le 12 mai, la plus haute juridiction de Hongrie, la Kúria, a décidé que les élèves roms discriminés sur la base de leur origine ethnique à l'école élémentaire de Gyöngyöspata, un village du nord de la Hongrie, ne pouvaient pas être indemnisés en nature . . .
Le 14 mai, le chef du gouvernement hongrois Viktor Orbán s'est exprimé sur la récente décision de la Cour suprême en faveurs des Roms de Gyöngyöspata.
Vendredi sur les ondes de la radio publique Kossuth, Viktor Orbán n'est pas passé par quatre chemins en commentant la décision de la Kúria, la plus haute juridiction, imposant au gouvernement de dédommager soixante élèves roms de la petite ville de Gyöngyöspata . . .

(2)
Le château de Berlin est un monument situé dans le centre-ville de Berlin. Résidence principale de la maison de Hohenzollern jusqu'à la chute de l'empire allemand 3n 1918, il est sévèrement endommagé par les bombardements en 1945. En 1950, le bâtiment d'origine est rasé par le gouvernement communiste de la RDA et laisse sa place au palais de la République, le parlement du régime.
Après la réunification allemande, l'édifice communiste est démoli et le Bundestag décide de reconstruire le château à l'identique. le nouvel édifice abrite le musée du Forum Humboldt.
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