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Critique de soazickcl




Milwaukee, plus grande ville du Wisconsin dont la capitale est Madison, est le personnage principal de ce blues écrit après la mort de George Floyd en mai 2020, écrasé et étouffé par des policiers blancs.
L'auteur resitue à Milwaukee la mort de cet homme « afro-étasunien » dans des circonstances affreuses à Minneapolis, replace le personnage dans un contexte personnel différent et adapte sa vie et sa mort pour appuyer son raisonnement principal : le racisme ordinaire aux États unis.
C'est donc un livre écrit pratiquement au moment de ce décès, avec peu de recul mais beaucoup d'émotions qu'il nous fait parfaitement partager.
Nous ne lisons pas la vie et la mort de George Floyd mais celle d'Emmett développée dans ses moindres détails par ceux qui l'ont rencontré, aimé à un moment donné.
De ce choix naît un homme en relief avec des faces claires et sombres, ses doutes et ses certitudes, son courage et ses petites lâchetés, plutôt sympathique, bon fils et bon père de trois filles laissées à sa charge par leurs mères, travailleur et décidé à s'en sortir jusqu'à ce jour où il commet une erreur et est dénoncé par le gérant pakistanais qui tient la petite épicerie du coin de la rue.
Roman choral, une dizaine de voix se superposent, se répondent jusqu'à la fin, la grande marche de «  black lives matter » sur laquelle le roman s'achève.

Bien sûr le thème principal de cette «  fiction » est le racisme aux États unis, dans ce qu'il a de plus odieux et de répréhensible dans une société évoluée du XXIeme siècle, bien sûr l'histoire est librement inspirée de faits réels et bien sûr, elle nous touche humainement parlant.
Mais elle m'a laissée sur ma faim notamment en ce qui concerne la qualité de la langue qui par moment était d'une telle lourdeur que je suis allée vérifier si ce livre n'avait pas été traduit.
Je ne me suis pas sentie emportée par la verve de l'auteur comme je l'avais été par «  balèze » de Kieze Leyman sur un thème proche et suis donc restée un peu au dehors !
Dommage!
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