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Critique de RonanBreizh


Il est des rendez-vous qui ne se passe pas du tout comme prévu et dont on sort abasourdi et un peu amer. Ma première rencontre avec la plume d'Alain Damasio, qu'on m'a pourtant souvent vantée, me laisse perplexe et je ferme Les Furtifs avec le souffle court. J'ai l'impression d'être passé à côté et de n'avoir pas su entrer dans cet univers si particulier.

L'histoire est dense. Peut-être trop. A trop vouloir vitupérer contre ce monde et ses travers, on risque de perdre le lecteur. D'autant que l'effort d'écriture, pour surprenant qu'il soit et bien qu'il serve le propos, complique la lecture. L'oeil accroche, le cerveau turbine et cela accentue l'impression d'essorage et de fatigue qui minent le plaisir de lecture.

Sur le fond, Damasio a choisi son camp. L'anarchie communautariste se pare de toutes les vertus face au méchant capitalisme père de tous les maux de l'humanité désenchantée. Je grossis le trait mais à peine et cela est plutôt dommage. Alors bien sûr, l'auteur est toujours l'otage de ses personnages mais avec un poil plus de nuance, je pense que la critique passerait mieux.

En un mot, je ne suis pas sûr que ce livre fasse vraiment réfléchir sur les dérives systémiques de nos sociétés. Au contraire, son côté caricatural est sans doute trop clivant pour susciter le débat. Pourtant, c'était une occasion en or d'où ma frustration car il faut le reconnaître, Damasio a une sacrée imagination… C'est pourquoi je reviendrai vers cet auteur pour mieux découvrir tout son talent.
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