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Citations sur Animae, tome 1 : L'esprit de Lou (26)

-Si je veux prendre l'apparence d'un cheval, j'aurais tout juste la taille d'un poulain, parce que ma masse ne me permet pas d'aller au-delà.
Il réfléchit.
-Pour devenir un cheval, il faudrait donc que tu deviennes obèse? raisonna-t-il.
-Euh... Non, si je deviens obèse, je me métamorphoserai en poulain obèse...
Joshua éclata de rire. Grumpf... Je le soupçonnais de m'avoir imaginée en poulain obèse. Démon...
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— Bienvenue au Palace, l’accueillis-je en souriant. Que puis-je faire pour votre service ?

— Aloysia Martin ? me demanda-t-il. C’est vous ?

Je fronçai les sourcils. Drôle de question. Mon nom était épinglé sur mon uniforme blanc et pourpre.

— En effet, acquiesçai-je. En quoi puis-je vous aider ?

— J’aimerais savoir à quelle heure vous finissez votre service et vous inviter à prendre un café.

J’ouvris des yeux ronds comme des tasses à café. Il n’y allait pas par quatre chemins, celui-là ! À mes côtés, Frédérique eut un hoquet étranglé. Je dévisageai mon interlocuteur en conservant mon apparente surprise, mais déjà, mon esprit classait les hypothèses :

1 – J’avais affaire à un dragueur invétéré qui avait repéré mon nom sur le site de l’hôtel (le plus probable).

2 – Ce bel homme était mandaté par ma mère pour me faire la cour (fort discutable, mais possible).

3 – Il savait exactement ce que j’étais (un chasseur ? Mais alors pourquoi diable m’aborder sur mon lieu de travail ?).

4 – Notre plan portait ses fruits et mes jours au Palace étaient comptés (l’administration française réagissait-elle vraiment aussi vite ?).

5 – Autres.
(...)
— Je finis mon service à minuit et demie, mentis-je avec une belle assurance. Je crains que vous ne soyez mort de soif avant cela.

L’homme fit la moue.

— Vous faites une pause ? me proposa-t-il.

— C’est interdit, monsieur ! me récriai-je en roulant des yeux horrifiés tandis que Frédérique recommençait à pouffer. Je me ferais renvoyer !

Il secoua la tête et m’adressa un sourire narquois. Ses yeux pétillaient. Il avait compris que je me fichais de lui.

— Tant pis, dit-il d’un ton faussement navré. De toute façon, ce n’était pas vraiment avec vous que j’avais envie de prendre un café.

Oh ! Le mufle !
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Pourquoi faut-il toujours que je bafouille quand je suis avec toi ? demanda-t-il d’une voix soudain très claire. J’ai reçu une formation d’agent secret, je suis capable d’abuser n’importe qui et, face à toi, je bredouille comme un adolescent.
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Je haussai les sourcils en découvrant le nom et la photo de la boîte de nuit sur la feuille de rapport qu’il me montrait.
— La Vierge Folle ? lus-je à voix haute. Jamais entendu parler. C’est petit mais ça a l’air bien, avec tous ces néons fluo…
— On ne le voit pas sur la photo de la façade, mais d’après les plans du cadastre, ça couvre une grande superficie en profondeur, m’informa Sylvain. Ce sera juste une mission de reconnaissance pour nous deux. Nous resterons en retrait, comme un couple qui vient s’amuser. Si nous trouvons quelque chose, une équipe armée prendra le relais et nous observerons. Nous ne sommes pas suffisamment équipés à deux pour les arrêter. Compris ? Le but est que vous puissiez voir ce qui se passe lorsqu’ils disparaissent, s’ils sont effectivement là.
— Je serai ravie de faire le couple avec vous ! m’exclamai-je. Mais il faut absolument que je repasse chez moi pour me changer, je ne serai pas du tout crédible dans cette tenue ! Personne ne croira jamais qu’un aussi bel homme voudrait sortir avec une guenon comme moi.
Sylvain leva au ciel des yeux exaspérés.
— Lou ! Avez-vous seulement écouté ce que je viens de dire ?
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Reconnaître un Chalcroc est d’une simplicité élémentaire : il suffit de le tenir dans la lumière de la pleine lune. S’il lui pousse des poils, des crocs et des griffes acérées :
1 – Bravo ! Vous avez gagné, il s’agit d’un Chalcroc.
2 – Courez. Il vous reste moins de dix secondes à vivre.
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" - Sérieux Lou ! s'exclama-t-elle a mi-voix. Tu as vu le tour de taille de ce type ? Si je lui conseillais d'arrêter le hamburger, ce serait mal élevé ?
- Non, répondis-je sur le même ton. Ce serait de la Santé publique, mais tu te ferais virer..."
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Je me tournai vers Sylvain, qui gisait toujours sur le sol, à moitié assommé. Il n’avait rien vu. Une peur indicible me glaça. Une mare de sang commençait à se former sous son épaule.
— Capitaine ! gémis-je.
Je me précipitai vers lui et le remis sur le dos. Je tentai de le déshabiller pour mesurer la gravité de sa blessure. Dans ma précipitation, je lui arrachai presque sa chemise.
— Tenez bon ! chuchotai-je. Je vais vous soigner ! Je… Je vais appeler une ambulance. On va vous sauver. Vous m’entendez ? Capitaine ? Sylvain !
Je me fis violence pour ne pas le gifler. Il ouvrit les yeux.
— Oh ! Sylvain !
Je me retins de me jeter à son cou. Son épaule saignait abondamment. Stopper l’hémorragie. Vite. Je saisis la chemise à moitié déchiquetée et achevai de la mettre en lambeaux.
— Joshua, articula-t-il.
— Quoi ?
— Joshua, pas Sylvain.
Je me figeai. Pourquoi me révélait-il son vrai nom à un moment pareil ? Les larmes me montèrent aux yeux.
— Ne vous avisez pas de mourir, hein ? bredouillai-je. Sinon, je vous tue !
— Ce serait… une expérience… intéressante, répondit-il en se forçant à sourire. Mais je ne vais pas mourir. La balle m’a juste… effleuré… Ça fait un mal de chien et ça saigne beaucoup, mais je serai guéri très vite.
Il reprenait du poil de la bête au fur et à mesure qu’il parlait. Un faible courant d’air chatouilla mon nez. Une fenêtre avait été ouverte quelque part. L’effet de la drogue se dissipait. Je soupirai de soulagement et lui bandai l’épaule du mieux que je pus. Cela me prit quelques minutes. Il me laissa faire en me dévisageant, le regard intense. Son souffle dans mon cou attisait mes sens. Je me concentrai pour finir mon bandage, mais mes doigts tremblaient. Il s’en aperçut et les emprisonna dans sa main. Ses yeux plongèrent dans les miens. Je ne bougeai plus, pétrifiée. Mon cœur cognait à coups sourds dans ma poitrine. Il caressa ma joue, lentement. Je frissonnai. Il attira mon visage contre le sien. Ses lèvres frôlèrent les miennes. Je me laissai faire et fermai les yeux. Il m’embrassa avec une douceur que je n’aurais jamais imaginée. C’était exquis. Je n’avais encore rien connu de tel. Il me relâcha pour reprendre son souffle. Je reculai à peine.
— Vous êtes sûr que c’est une bonne idée ? demandai-je timidement.
— Non. Je suis sûr que c’est une très mauvaise idée. Je suis désolé.
Et soudain, ses bras me serrèrent contre lui avec force et il m’embrassa encore, bien plus fiévreusement cette fois. Je lui rendis son baiser sans hésiter. Mes mains s’égarèrent dans ses cheveux et son dos musclé. Mon corps semblait vivre de lui-même et se plaquait contre le sien pour profiter du moindre contact. Il sentait si bon. Ses doigts couraient le long de mes bras nus. Je me pris à regretter d’avoir mis cette robe, si difficile à enlever…
Un bruit dans le couloir nous arrêta.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? criait un homme. Est-ce que tout le monde va bien ?
— Ils se sont enfuis ! lançait un autre. Trouvez-les !
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— Sérieux, Lou ! s’exclama-t-elle à mi-voix. Tu as vu le tour de taille de ce type ? Si je lui conseillais d’arrêter le hamburger, ce serait mal élevé ?

— Non, répondis-je sur le même ton. Ce serait de la Santé publique, mais tu te ferais virer.
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J’obtempérai en espérant que moi, Lou, je ne me jetais pas précisément dans la gueule du loup.
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Sept en vie commune avaient rendu les deux garçons aussi proches et complices que possible. Henri s'en félicita et prit une bouchée de pâtes. S'arrêta net. Puis repris sa mastication. Déglutit péniblement. Parfois, dîner en famille s'avérait plus dangereux que risquer sa vie pour son pays.
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