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Critique de Skorpionnan


Ce livre a été lu dans le cadre du Jury des lecteurs Seuil Policiers organisé en collaboration avec le site Babelio, et je les en remercie.

Difficile d'écrire une chronique sur ce livre

L'histoire s'ouvre sur un préambule d'une cinquantaine de pages : les vacances d'une famille au soleil en 1996. La mère et ses trois enfants et son compagnon du moment font la fête et se prélassent en bords de mer.

Jusque là, ça va, mais on découvre rapidement que :

Page 10 : la mère est alcoolique

Page 11 : la petite soeur est gravement malade et fait une overdose (non létale) de somnifères par manque d'attention de sa famille.

Page 12 : la mère est bisexuelle, son fils la surprend.

Etc., etc. Suivent : des parents échangistes, des gamins qui s'envoient en l'air, la mère incestueuse, de la pédophilie, du suicide d'enfant, un fils schizophrène dissociatif (à 12 ans ?). En apothéose, sans doute pour apporter une petite note de tendresse car c'est mignon les enfants et les animaux, un petit garçon massacre gentiment un chat en lui crevant patiemment les yeux à l'aide d'un tire-bouchon.

Et ce ne sont là que les faits principaux de ce préambule qui se prélasse dans le glauque, sale, puant, complaisant envers le vice et l'horreur. Ca sent tellement la répétition compulsive de schéma, que la suite est cousue de fil blanc.

J'ai fini le préambule, non sans peine. Je me suis benoitement dit que ce noir tableau rendrait la suite plus supportable.

On découvre ensuite aujourd'hui une jeune femme. Mannequin, plus ou moins prostituée, elle est complètement accro à la cocaïne. Comme il faut cependant que le lecteur ressente un minimum d'empathie, elle est plutôt sympathique. Elle résiste vaillamment à son copain-maquereau qui la fournit en cocaïne et qui voudrait bien la mettre au boulot. Mais ce prince valeureux en pince pour elle. Il ne peut donc se résoudre à la forcer au tapin. Ben voyons, on a tout de suite cerné que c'était un charmant jeune homme, et que ses méthodes de brute épaisse étaient réservées à la copine de l'héroïne. On se demande s'ils vont vivre heureux, avoir beaucoup d'enfants et se promener dans l'herbe verte sous une pluie de lapins bleus ?

Non ! Car elle le bute « par accident ». le fait d'administrer volontairement une forte dose de médicaments dangereux à un drogué ivre étant bien sur un accident. Dans la rubrique accidents, l'affreux aurait aussi bien pu se suicider de quatorze coup de hache dans le dos. (Je ne dévoile rien, il suffit de lire le quatrième de couverture).

La petite soeur de l'héroïne disparait. Elle était thérapeute. On suit l'enquête, un suspense torride digne d'un épisode de « Amour Gloire et beauté ». Un pédophile (ancien prêtre comme il se doit), un mystérieux serial Killer qui crève les yeux de ses victimes…N'importe quel crétin ayant lu les 50 premières pages, vu la couverture du livre et lu le quatrième de couverture devine la suite. La seule question qui se pose est : y aura-t-il rédemption ou non ? Vue l'ambiance générale, je ne crois pas.

Sur un fond glauque et malsain, sur une histoire transparente reste l'écriture. Les dialogues sont empruntés et peu naturels. Les phrases sont relativement bien construites par ailleurs mais manquent de rythme et surtout de changement de rythtme. Les personnages sont incohérents et mal cernés. L'action est brouillonne, poussive, erratique, bâclée. Pour ce qui est de retranscrire les atmosphères, rien, si ce n'est le relent nauséabond des horreurs citées.

J'ai essayé à plusieurs reprises de me replonger dans ce livre. Assis en terrasse au soleil, ou près de la cheminée, même nu dans mon congélateur en écoutant du Barry White, rien n'y a fait. Franchement ce livre, pour moi, quand il n'est pas repoussant est au moins pénible..

C'est le premier partenariat que je n'arrive pas à finir. Toutes mes excuses.

Conclusion :

Je n'ai rien trouvé pour sauver ce livre.

ma note : 5/20
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