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Critique de croix59


Karl Martin est photographe à la morgue. Ancien soldat durant la seconde guerre, il a une famille, il a quelques amis et des collègues et des traumas qui perturbent ses nuits. Nous sommes en 1977 en RFA. Mais son plus gros trauma est à venir et il va le découvrir dans sa morgue. Une jeune femme, Miriam et son enfant. Un accident de voiture. Mais son visage l'interpelle. Il se souvient partiellement d'une soirée avinée lors d'une partie de cartes. Il a des flashs mais rien de bien cohérent. Si ce n'est un sentiment de culpabilité et une certitude, il l'a vu à un moment donnée la veille. Sans être persuadé de n'y être pour rien, il décide d'enquéter de son coté. Sur la victime. Qui pouvait lui en vouloir? Une mère célibataire, une idéaliste, une militante qui cette nuit là devait aider des amis à fuir après avoir menée une action pour la libération d'opposants politiques affiliés à la RAF. Sauf que les garçons se sont fait prendre. Miriam est partie seule finalement. Karl va finir par se souvenir de cette soirée et de la découverte de la jeune femme près de sa voiture abandonnée. Et du fait qu'ils n'étaient pas seuls, il y avait quelqu'un qui se cachait.
Une histoire tirée des souvenirs du grand père de l'autrice, qui par son dessin parfois doux, parfois peu aimable, rend particulièrement l'atmosphère de cette société allemande, rigide, où les jeunes gens reprochaient aux générations précédentes de ne pas avoir lutté contre le nazisme. Une époque où l'alcool et la conduite de voiture n'étaient absolument pas incompatible. Une époque où la culpabilité régnait dans certains esprits de justice. Ce qui est le cas de Karl, persuadé que Miriam est son petit garçon ont été victime d'un délit de fuite...
Une intrigue passionnante par son contexte fort bien documentée et par les différents problèmes sociétaux qu'ils révèlent. A lire.
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