Je lui donne une tape affectueuse dans la région pariétale, je laisse glisser lentement ma paluche chaleureuse en direction de l'occipital et je continue sur le rocher. Après un rapide changement de vitesse je descends les vertèbres cervicales, marque une pause sur la tête de l'humérus, gagne les vertèbres dorsales, fonce pleins gaz jusqu'au cubitus, m'égare autour de l'os iliaque et je décide de demander mon chemin à un agent.
- ... Part en Argentine à Bonno Zérès.
- Où ça ?
- Bonno Zérès !
- Tu veux dire Buenos Aires !
- Mille excuses, dit-il, pincé, je cause pas l'anglais !
Et de poursuivre :
- A vivu là-bas...
- Il a quoi fait ?
- Vivu ! Du verbe "vivre" ! grogne la Gonfle. Si tu m'interromps tout le temps, comment veux-tu que je termine ? T'avais qu'à apprendre la grammaire !
A première vue je l’ai prise pour un martien ( à cause de sa combinaison en matière plastique) ; à deuxième vue, je l’ai prise pour une martienne (à cause de sa plastique tout court) ; à troisième vue enfin je l’ai prise pour ce qu’elle était vraiment, c’est-à-dire pour une ravissante souris, bien sous tous les rapports, et affublée d’une tenue pour la pêche sous-marine.
A première vue je l'ai prise pour un martien (à cause de sa combinaison en matière plastique); à deuxième vue je l'ai prise pour une martienne (à cause de sa plastique tout court); à troisième vue enfin je l'ai prise pour ce qu'elle était vraiment, c'est-à-dire pour une ravissante souris, bien sous tous les rapports, et affublée d'une tenue pour la pêche sous-marine.
Elle luisait au soleil comme l'intelligence d'un gardien de la paix à un carrefour.
Je suis réceptionné par un poulardin au physique perturbé. Il a un nez cassé, une manette en chou-fleur, une arcade qui vous fait sourciller et une cicatrice à la pommette droite ! Bref un séducteur !
- Ecoute, San-A. Mon English m'a fiché sur les roulements, ça t'ennuierait de me laisser pioncer ? Le sommeil, 'est la santé ! Moi quand j'ai pas mon taf de ronflette, je suis juste bon à faire des mots écrasés.
- Alors repose en paix, brave homme.
Ses cils palpitent comme une enseigne au néon détraquée. Ce zigoto est autant porté sur les femmes que l'épée d'Eraste. Il a la bouille anguleuse, avec des pommettes proéminentes ; des yeux foncés ; les tifs couleur de panne d'électricité et une bouche sans lèvres.
C'est quand on est jeune et beau qu'on doute. Lorsqu'on est décrépit, tout s'arrange, on vit dans une heureuse certitude.
Béru, il est comme la menthe forte : il réconforte.
Les personnages de ce récit ne sont que les fruits - savoureux - de mon extraordinaire imagination.
Vu ?
S.-A.