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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai dévoré ce livre qui nous plonge dans un Paris et dans un contexte historique que je suis trop jeune pour avoir connu. Ce qui m'a le plus marqué c'est le travail sur la langue fait par Dario qui évoque inévitablement Michel Audiard ou Frédéric Dard sans toute fois se laisser aller à essayer de les singer. Ce n'est pas un roman policier ordinaire car il laisse souvent l'intrigue en arrière plan pour se focaliser sur les personnages et la description sociologique du Paris des années 60.

Bref, une très bonne surprise ! Surtout pour une premier livre.
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C'est un livre plein de clichés du polar classique et à la fois érudit Sont remerciés Audiard et Simenon avec lesquels on fait forcément des associations pour l'argot et les personnages, même si on ne s'y connait pas beaucoup en littérature policière. D'un point de vue du style, Dario a une manière de faire "sentir" les choses qui est à la foi peu banale et efficace (quand on a l'habitude des ateliers où se travaille le métal). J'ai donc apprécié les descriptions du Paris des années 60, de la "condition humaine" de l'époque et bien sur toute la fin sur l'Algérie française. Je pense que c'est un condensé de ce qu'auraient pu me raconter mes grands-parents - pieds noirs comme Jeanine Thion, si j'avais eu l'âge pour les écouter. C'est culotté aujourd'hui encore de rappeler que l'histoire n'est ni blanche ni noire et que chacun a ses raisons de perdre la tête. A noter la complexité attachante de l'inspecteur Fourrier et la clairvoyance du politicien Berthier ! Ce livre fait écho au film "L'ennemi intime" qui m'avait pas mal touchée. Bravo à Dario !
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Suivant vos conseils, j'ai acheté le livre la semaine dernière pour compléter ma collection de polars (Je ne lis que ça), et je viens juste de le terminer, j'ai beaucoup aimé. Je félicite l'auteur, et j'en profite pour lui demander une suite s'il lit cet avis ! Alors Dario, pour quand le prochain ? ;) Merci à tous
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J'ai lu d'une traite ce récit qui se déroule au lendemain de la guerre d'Algérie. Il m'a bouleversé en tant que pied noir car Dario lève le voile sur des faits, des comportements que les médias se sont plu (et se plaisent encore) à oublier. La restitution historique est très bien documentée et l'intrigue s'en nourrit. C'est l'histoire d'une vengeance dont les fils se nouent et se dénouent dans les pas de l'inspecteur Fourrier, personnage attachant qui n'a pas dompté tous les démons de son enfance.

Francise56
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Est-ce vraiment l'intrigue policière qui motive l'auteur dans l'écriture de son polar ? Ou plutôt l'irrépressible envie de reconstituer le climat social et politique d'une époque marquée par la fin de la guerre d'Algérie ?
C'est avec une belle plume que Dario nous fait remonter le temps et nous immerge avec délectation dans les quartiers populaires de Paris en nous livrant force détails, anecdotes et quolibets.
Mais en filigrane, un malaise suinte…La défaillance pour ne pas dire la lâcheté de l'Etat français envers ses « pieds noirs » et sympathisant de l'Algérie Française.
Et toi inspecteur Fourrier ? N'es-tu qu'un prétexte ? Nooon ! Tu vis, tu bois (beaucoup), tu aimes, tu réfléchis, tu introspectes, bref tu mènes ton enquête et nous te suivons avec plaisir jusqu'à la dernière page.

Merci Dario pour ce bon moment passé ensemble !
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C'est un très bon livre. le personnage principal est attachant, et le suspens est bien entretenu. La reconstitution historique est riche et juste, ainsi que le langage de l'époque.
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Dès les premières lignes, même si l'action ne se déroule pas en Algérie, mais dans Paris, le style, le vocabulaire, les situations décrites, les habitudes des personnages, évoquent de façon très concrète et très précise l'ambiance de la France des années 1960.
Moi-même, arrivé en France en 1962 à l'âge de dix ans, j'ai été frappé par ce pays si différent de l'image que nous en avions, des villes entourées de bidonvilles, les bistrots louches, la présence des prostituées, tout cela est très bien "rendu" dans les mots utilisés, et la façon de les utiliser.
L'histoire et les personnages ne tombent jamais dans la caricature (exceptée peut-être le gavage du juge à l'encre violette mais c'est drôle et sans impact sur la suite) les personnages sont tous crédibles et sont très plausibles dans le contexte décrit, j'ai retenu notamment l'histoire de l'industriel Vandekerkof, situation très fréquente dans les années 1960, de ces industries qui ne peuvent plus suivre et disparaissent.
L'idée force de l'histoire, il y a une violence institutionnelle (entre politiques des deux bords, entre armée et FLN, entre OAS et police, entre armée et FLN etc...) 
mais au-delà, ces affrontements institutionnels peuvent générer des réactions émotionnelles, irrationnelles, qui bien que s'inscrivant dans un contexte s'en détachent malgré tout.
Le personnage de Jeanine Thion s'inscrit dans cette logique et nombre de pieds-noirs, sans aller jusqu'à prendre les armes, et à commettre l'irréparable, sont dans cet état d'esprit, ni OAS ni Gaullistes, ni FLN, encore moins supplétifs du FN, comme souvent l'opinion française a voulu les y réduire, même encore maintenant.
Le dernier chapitre, la dame blanche,  sonne très juste, il a le mérite de ramasser en 20 pages, la complexité d'une situation qui a dégénérée, d'en expliquer les causes et les conséquences, d'en mesurer les effets sur les motivations de Jeanine, j'ai retrouvé des situations vécues à notre arrivée en France, la bronca organisée à Marseille par les dockers, la disparition de la machine à coudre de ma mère, l'incompréhension des français de base sur qui nous étions, 
(j'ai moi même été traité de semi-bicot par mes nouveaux camarades d'école, mes parents en étaient choqués, eux qui avaient eu six frères enrôlés en 1942 dont un mort en Alsace en 1945 à l'âge de 20 ans),
Les références dans ce chapitre sont toutes très bien documentées et parlent vrai. 
Bravo pour ce premier roman que je recommanderai pour avoir une approche différente de la guerre d'Algérie et de ses conséquences.
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J'ai beaucoup aimé, un très bon roman policier qui se passe dans le 18ème arrondissement de Paris, Pigalle, Montmartre, Marché aux puces dans les années 60 sur fond de guerre d'Algérie, à lire ! Je viens de découvrir grâce aux commentaires le blog très sympa de l'auteur : www.dario-auteur.fr, bravo à lui !
Lien : http://www.dario-auteur.fr
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L'intrigue policière tient la route, bravo à l'auteur. Surtout elle sert de prétexte pour rappeler que la guerre d'Algérie était aussi franco-française.
A quand une prochaine enquête de l'inspecteur Fourrier ?
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Ce polar de Dario nous plonge par son style, son ambiance, ses personnages, son intrigue dans l'histoire du vieux Paris dans le 18ieme de façon très réussie et intime;
On s'y croit.
Le langage imagée en particulier des personnages de l'intrigue historique style " argot titi parisien" est de ce point de vue particulièrement réussi
J'ai adoré ce livre de Dario
Bravo !
Quand le prochain?
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