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Critique de Jolap


Une mère va chercher sa fille ( nommée la petite pendant tout le roman) à l'école. Elle «l'embarque » sur l'autoroute et l'emmène à la mer. Elle fuit et ne prévient ni son mari ni la grand-mère maternelle de l'enfant. Un détective privé commence ses recherches.

Je ne vais pas adopter la langue de bois, je n'ai pas aimé ce roman. J'ai trouvé cette écriture brutale, sans l'once d'un sentiment. Des descriptions froides et des tourbillons de mots où je me suis demandé si une balade dans les bois aurait eu sur moi un effet plus salutaire. Certainement!

Je me suis sentie coincée entre « des blocs de falaise….alignés dans l'ordre de leur chute, un visage de femme presque cyclopéen, avec une bouche bancale, inachevée », « une langue qui ramène, imparable, le goût infect de la praline »…….Des descriptions sans fin, en boucle comme les rouleaux ravageurs !

Là j'ai commencé à avoir quelques idées noires mais pas de larmes, puisque c'est une histoire sans affect donc sans larmes ! J'ai trouvé l'écriture sèche, descriptive, improbable comme on dit parfois.

Je me suis ennuyée et en même temps j'ai respiré d'une façon bizarre ! les pins craquaient, la dune dévorait la forêt ! Elle (l'enfant sans doute) entend cette voix, revenue, profonde, qui sort non de la gorge mais du ventre, elle l'entend par le nez, par les yeux, par la bouche ??????? non là je ne peux pas y croire !

Et cet océan que j'aime tant, qui m'a comblée quand, étant enfant je roulais dans les vagues, voilà ce qu'il est devenu : un mal de mer, un cycle infernal où "les côtes se sont écartées, où les plaques glissent, le rift océanique arrache l'Amérique à l'Europe".

«On ne sait pas où regarder, comment choisir: ce qui s'arrête, ce qui commence, le côté plein ou le côté vide; quel pan de la planète est en bordure de l'autre, l'effondrement bleu de la mer, ou les hauteurs meublées de la ville; si la côte a cédé contre les vagues, ou si les vagues ont trouvé ici une amarre, un ancrage, comme si la masse de l'océan n'était retenue à la terre que par la prise hésitante, lâche, renouvelée, de son seul bord de fine écume.»

Ce roman n'est pas à lire les jours de pleine lune. Je n'ai trouvé qu'une solution. Fermer le livre, éteindre la lumière et essayer comme dans le récit les bouteilles d'oxygène afin que les poumons fassent la jointure entre l'eau et la terre.

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