Peu après avoir rendu visite au Douanier Rousseau je prenais le chemin de la librairie du musée d'Orsay. Je fus immédiatement attiré par ce visage énigmatique et tendre. Je n'ai pas encore lu
Marie Darrieussecq et ne connais pas Paula Modersohn-Beckeret, il ne m'aura fallu que quelques phrases pour que Paula reparte avec moi.
" Rencontrer une femme, c'est pour
Rilke un voyage dans l'étrange. Il décolle, comme un aéroplane. Il est pris par quelque chose de plus grand que lui - le ciel, la beauté. II chute vers le haut. »
Un livre passionnant, pour raconter, nous raconter la vie courte, intense, fulgurante de Paula. Une courte existence de joies, de peines, d'amours et de persévérance.
Être ici est une splendeur est bien plus qu'une biographie, c'est un hymne à la femme, à cette femme qui posera son regard de femme à travers la peinture sur la femme, la maternité et des portraits d'enfants.
Marie Darrieussecq par petites touches, à travers des extraits de lettres, de journaux intimes, de phrases courtes, de réflexions nous dévoile l'existence de cette artiste. Une femme artiste qui peint ce qu'elle voit.
Au premier abord la lecture est un peu déroutante, surprenante dans le rythme, mais au final elle est fulgurante.
"Les femmes n'ont pas de nom. Elles ont un prénom. Leur nom est un prêt transitoire, un signe instable, leur éphémère. Elles trouvent d'autre repères. Leur affirmation au monde, leur être là, leur création, leur signature, en sont déterminés. Elle s'inventent dans un monde d'homme, par effraction.
Paula achèvera sa vie à de 31 ans en prononçant un seul mot Schalde ! (Dommage), née à Brême, elle aura fait de nombreux séjour à Paris et il faudra attendre 2016 pour que la capitale lui rende hommage au Musée d'art moderne de la ville de Paris, Paula Modersohn-Becker L'intensité d'un regard du 8 avril au 21 août 2016.
Lien :
https://dunlivrelautre.blogs..