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Critique de jamiK


Coup de coeur !
Nick Carter est un personnage de roman feuilleton populaire, de polars repris par plusieurs auteurs depuis la fin du XIXe siècle. André Breton l'engage pour enquêter sur une étrange disparition indéfinissable, est-ce l'âme du surréalisme ? La narration de David B. est décousue, un peu aléatoire, comme un récit écrit en écriture automatique. le graphisme est en noir et blanc, chaque page, en format paysage ne présente qu'une seule illustration caractérisée par son foisonnement onirique, chargé de références à divers artistes de ce mouvement, les personnages ont des bras à ralonge, les éléments s'enchevêtrent comme des entrelacs celtiques, différents éléments d'une multitude d'iconographies différentes se bousculent, chaque mythologie y passe, chaque image est en elle-même tout un monde, tout un univers, souvent un peu morbide et torturé, chaque trait de crayon nous laisse entrevoir la liberté de création de David B., sa richesse et sa grande intensité, proche de la folie, une folie généreuse, chaque trait est un récit en soi, un récit ouvert sur une infinité de mondes. Il faut s'y laisser embarquer. Qui mieux que David B. pouvait rendre hommage au surréalisme ? C'est un petit bijou à savourer, j'ai presque envie de découper mon album et d'accrocher chaque illustration dans mon salon.
C'est une bande dessinée inclassable, unique, elle invente son propre genre.
Et l'enquête dans tout ça, et bien je pense que l'âme du surréalisme est finalement retrouvée, un peu tard pour qu'André Breton se réconcilie avec les autres membres du groupe, mais pas trop tard pour les lecteurs de cette oeuvre.
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