Après un accident, Rebecca se retrouve au paradis, mais pas n'importe lequel: celui des mères juives célèbres - Amalia
Freud,
Jeanne Proust, Pauline Einstein, Louise Cohen, Minnie Marx, Mina Owczynska (la mère de
Romain Gary). Qu'entend-t-on par mère juive? « Aimante, dévouée, héroïque, possessive, exigeante, se mêlant de tout, focalisée sur la nourriture et la sécurité, paranoïaque, angoissée, angoissante, sans cesse préoccupée par ses enfants » nous explique Minnie Marx. Ce roman nous plonge dans la vie intime de ces célébrités par le truchement de leurs mères. Elles nous racontent comment elles les ont élevés, couvés, les ambitions qu'elles plaçaient en eux, leur santé ou leur vie amoureuse. Elle nous explique aussi l'antisémitisme à leurs époques respectives. Toutes ces discussions entre mères, ces concours du meilleur fils, sont appuyés, documentés par des biographies et des citations des ouvrages en question. Une réelle immersion dans la vie et les
oeuvres de ces personnages célèbres. le lecteur se sent réellement dans l'intimité quotidienne de ces hommes.
J'ai dévoré ce livre tout en l'agrémentant de nombreux post-its (21 exactement). J'ai trouvé l'angle du récit intéressant (est-ce la mère qui parle?). Je me suis (re)plongée dans les
oeuvres avec délectation. Nathalie David-Weil m'a fait aimer
Proust sur lequel je dois avouer que je n'avais pas réussi à accrocher, m'intéresser à
Albert Cohen. J'ai regardé des extraits des spectacles des
Marx Brothers et retrouvé avec plaisir
Romain Gary. J'ai été stupéfaite par la complexité du personnage de
Sigmund Freud. Je le recommande comme une immersion dans l'histoire, une main tendue à retourner vers de grands hommes et leur travail.