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Critique de boudicca


Outre sa désormais réputée trilogie fantastico-policière « Léviathan », Lionel Davoust est également l'auteur d'un certain nombre de romans ou nouvelles ayant pour cadre un univers tout droit sortie de son imagination : Evanégyre. C'est notamment le cas de « La volonté du dragon », ouvrage très bref mettant en scène l'opposition entre l'Empire d'Asreth, super-puissance exerçant son autorité sur la quasi-totalité du monde, et le petit royaume indépendant de Qhmarr, sommé par l'Impératrice-Dragon de se soumettre à ses armées et d'intégrer pacifiquement l'empire. Évidemment, les choses ne vont pas se dérouler comme prévues et une terrible bataille va alors s'engager entre les deux camps : de celui bénéficiant de la supériorité tactique et numérique ou de l'autre, ayant recourt à des techniques peu orthodoxes et usant d'armes magiques redoutables, lequel des deux belligérants remportera la victoire ? Si le roman est court, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est en tout cas bien remplis, l'action y étant mené tambour battant du début à la fin, sans aucun répit pour les personnages comme pour le lecteur.

L'intrigue peut au premier abord paraître certes très ordinaire, mais Lionel Davoust a malgré tout su innover en doublant ce conflit miliaire d'un combat psychologique entre les deux représentants de chaque puissance s'opposant par l'intermédiaire de ce qui pourrait s'apparenter à un jeu d'échec. L'idée est excellente et donne lieu, à mon sens, à la plupart des meilleures scènes du roman, bien que l'auteur nous offre également de beaux moments de bravoure tout au long de cette bataille navale à grande échelle (en ce qui concerne ce type de combat je recommanderais toutefois plutôt la nouvelle « L'impassible armada » du même auteur, concise mais plus efficace). le bat blesse cela dit du côté des personnages que l'on sent pour certains prometteurs mais bien trop peu développés pour que l'on puisse véritablement se sentir concerné par leur sort ou celui de leur patrie. D'autres, en revanche, manquent considérablement de consistance et n'apportent au final que peu de chose au récit, à commencer par l'énigmatique petit souverain de Qhmarr dont le rôle et la personnalité auraient mérité d'être davantage étoffés.

Un roman sympathique, bourré d'action et de rebondissements, qui vous fera passer un agréable moment, bien que sa brièveté l'empêche d'être davantage qu'un simple divertissement. Pour les amateurs de l'univers d'Evanégyre, sachez que l'auteur a également publié plusieurs nouvelles adoptant le même décor (« Bataille pour un souvenir » dans l'anthologie « Identités » ; « Au-delà des murs » dans l'anthologie « Victimes et bourreaux »).
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