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Critique de Sofiert


« Leurs rapports s'étaient tendus depuis que Daredjane se consacrait à Tina et à ses fils. Comment Kessané pouvait-elle en prendre ombrage ? Elle aidait la plus faible, quoi de plus naturel ? Kessané avait toujours eu plus de chance. Depuis le début. Elle était née avec le cordon ombilical enroulé deux fois autour du cou. « Un signe de bonne fortune » avait lancé l'obstétricien. Pourquoi ne voulait-elle pas l'admettre et s'occuper de sa soeur ? Tina lui racontait la dureté de Kessané à son égard et ce n'était pas supportable. Tamaz n'aurait pas toléré cette attitude en famille. »

Daredjane, jeune danseuse de Géorgie, vit une belle histoire d'amour avec Tamaz, s'installe en France et donne naissance à deux filles, Kessane et Tina. La famille est unie et l'enfance est heureuse, malgré quelques retours difficiles au pays.
A l'âge adulte, les deux soeurs s'éloignent sans qu'il y ait d'explication.

Ce roman de l'intimité, que l'on suppose autobiographique, décrit la fin de l'enchantement de l'enfance en même temps que la situation politique de la Géorgie se dégrade. Partout, jusque dans le titre à l'imparfait, se lit la nostalgie d'un passé heureux avant la fin de l'Union soviétique et la guerre séparatiste de l'Abkhazie.
Si la fin de l'enfance se vit dans le déchirement des territoires et l'exil, la rivalité entre les deux soeurs apparaît à la mort du père, qui marque également cette fin de l'enfance. Il semblerait que lorsqu'il ne reste qu'un seul parent à aimer, il est encore plus difficile de partager.
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