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Critique de boudicca


Après « La voie du sabre » voilà que Thomas Day nous plonge à nouveau dans l'Empire des Quatre Poissons-Chats, univers inspiré d'un Japon du XVIIe siècle teinté de fantasy, avec le dernier volume de son plus célèbre diptyque. Attention toutefois, car si « L'homme qui voulait tuer l'empereur » est bien annoncé comme la suite du premier opus, les événements qui y sont relatés se déroulent en réalité plusieurs décennies après les aventures de Mikédi et du renommé Miyamoto Musashi, et se focalisent sur d'autres protagonistes. En dépit de quelques petites références (notamment en ce qui concerne la généalogie des personnages), le roman peut donc se lire de façon tout à fait indépendante sans que la compréhension générale n'en soit bouleversée. Nous voilà donc plongé dans une toute nouvelle histoire mettant cette fois en scène le jeune seigneur Ichimonji Daigoro qui, par amour pour sa concubine Reiko, va défier l'Empereur-Dragon et, accompagné d'un démon et d'un bretteur libertin français, partir en quête de vengeance.

Dans l'ensemble, on peut considérer le pari de Thomas Day comme réussi, l'auteur parvenant comme toujours à nous accrocher dès les premières pages grâce à un mélange de poésie et de crudité dont il a lui seul le secret. le roman n'est toutefois pas exempt de certains défauts qui le rendent malgré tout légèrement inférieur au premier volume qui bénéficiait d'une intrigue un peu plus étoffée et de personnages à la psychologie davantage détaillée. On sait au final très peu de chose sur le protagoniste, cet homme avide de tuer l'empereur afin de venger son amour perdu, si bien qu'il faut attendre plus de la moitié du roman pour qu'on se prenne enfin d'affection pour lui tandis que les personnages secondaires, pourtant très prometteurs, demeurent tout du long trop en retrait. L'histoire se suit cela dit sans ennui tandis que certaines idées de l'auteur font leur petit effet, tel que le majestueux Château-Céleste ou encore les hordes de damnés que recèlent les différents niveaux des Enfers enfouis sous le Mont Fuji.

Si on ne peut pas vraiment parler d'une suite à « La voie du sabre », ce second opus s'en tire cela-dit plutôt bien malgré certains petits défauts. C'est un plaisir de retrouver l'univers dépaysant élaboré par Thomas Day qui nous livre ainsi avec « L'homme qui voulait tuer l'empereur » un roman agréable malgré sa brièveté (le récit avait dans un premier temps été publié sous la forme d'une nouvelle parue dans la revue Bifrost...).
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