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Critique de lucia-lilas


Heureusement que je n'ai pas que des bouquins comme ça à chroniquer parce qu'autrement je changerais de métier… La première lecture m'a laissée plutôt perplexe… La seconde achevée, je suis toujours aussi dubitative… On peut tout de suite tenter de régler un premier point : est-ce agréable à lire (soyons fous) ? Est-ce que ce texte m'a intéressée (propos, dispositif narratif, écriture -oui, pardon, je suis un peu vieille et le style compte encore un peu pour moi) ?
Clairement: non, ce texte n'est pas agréable à lire et il ne m'a pas du tout intéressée. On s'ennuie d'un bout à l'autre du roman, on ne comprend pas grand-chose et on n'a qu'une hâte : en finir (et pourtant le roman ne fait que 108 pages!) Voilà, j'ai dit l'essentiel. Si la suite vous intéresse, alors allons-y.
Le sujet d'abord : tandis que des amis ont prévu de se réunir pour regarder à la télévision le Super Bowl (finale de foot dont les Américains sont friands), l'écran devient noir… On ne sait pas vraiment ce qui s'est passé mais toutes les connexions numériques sont coupées. Donc plus de téléphone portable non plus...
Bon pas franchement nouveau comme sujet. On nous l'a déjà servi plusieurs fois et à mon avis, on va en bouffer encore du bien réchauffé à la prochaine rentrée littéraire (la rentrée des écrits-confinés-fin-du-monde-on-va-tous-mourir.) Croyez-moi, le gavage nous guette ! Bref, rien de nouveau sous le soleil.
Et que je vous déballe les thèmes qui vont avec (tout aussi attendus que le reste) : on est des robots décervelés, programmés, paramétrés, configurés, encodés, cryptés, remastérisés et tutti quanti, les portables, c'est la mort, on ne communique plus, on ne voit plus les autres, on est enfermé dans notre horrible solitude, bref, la fin de notre civilisation est dorénavant imminente. Rideau.
Ok, tout ça, on le sait… Mais encore ?
Concrètement, (parce qu'il faut que tout cela se voie, soit tangible, hein, parce qu'il faut que vous compreniez bien de quoi on cause, vous les cerveaux embrumés, saturés, décérébrés et puis, il faut tenter un brin d'originalité ) : le langage est désarticulé, incohérent, sans logique, les monologues nombreux… Rappelez-vous Ionesco « La Cantatrice », Beckett etc. Il y a soixante-dix ans, c'était nouveau, ça fichait un peu la trouille quand même ou bien, pour les plus détendus, ça faisait rire. Mais maintenant, franchement, tous ces procédés sentent l'archi-réchauffé. Ce roman serait sorti en 1940, il aurait fait un vrai carton (je parle de l'écriture, de la forme évidemment), mais aujourd'hui...
Bref, vous pouvez passer votre chemin et aller voir ailleurs …
Tiens, avez-vous lu « La Demoiselle à coeur ouvert » de Lise Charles chez P.O.L ? Allez-y de ma part… Un peu de fraîcheur et d'originalité, par les temps qui courent...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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