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Sabrina Duncan (Traducteur)
EAN : 9782330149307
112 pages
Actes Sud (07/04/2021)
2.53/5   215 notes
Résumé :
Par un dimanche soir de 2022 où doit se jouer le Super Bowl, cinq amis se sont réunis pour l’occasion alors qu’une catastrophe semble avoir frappé le monde autour d’eux. Toutes les connexions numériques viennent d’être coupées et, dans le huis clos de l’appartement de Manhattan, les mots se mettent à tourner à vide. La vie s’échappe, mais où ? Et le silence s’installe. Jusqu’à quand ? Un roman percutant qui tombe à point nommé et prend la forme d’une saisissante con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
2,53

sur 215 notes
Le coup de la panne !
Je ne parle pas ici de la technique éculée de séduction, nostalgie des déserts numériques, ni d'un coup de fatigue impromptu quand la piteuse méthode de drague avait malgré tout atteint son but, mais d'un black-out général. Plus de réseau, plus de télé, plus d'électricité… Plus de Babelio, Ah, non, tout mais pas ça !
Et il faut que cela tombe à quelques heures du Super Bowl, évènement composé d'une heure de sport et de quatres heures de pubs, aussi suivi aux States que "Plus Belle la Vie" dans une maison de retraite.
Un couple se trouve dans un avion au moment de l'anomalie… J'ai déjà lu cette histoire quelque part ou peut-être que je l'ai vu à la Tellier !
Après un atterrissage au doigt mouillé, le couple rejoint 3 amis pour passer la soirée… à la bougie. Sans match, la bière et les chips n'ont plus le même goût.
C'est l'occasion pour l'auteur prophétique Don DeLillo, en moins de 100 pages et une heure de lecture, douche comprise, de nous confronter à notre pauvre condition de femmes et d'hommes hyper-connectés au monde et déconnectés entre eux, aux émotions devenues aussi artificielles que les intelligences.
Ce qui fait à la fois la force et la faiblesse de ce court récit, c'est son approche intimiste en huis clos. le propos de l'auteur n'est pas de décrire l'impact de la panne sur le fonctionnement de la société et son potentiel effondrement. Pas de scènes de paniques collectives, d'émeutes ou de pillages, pas d'orgies avant l'apocalypse, pas de concerts de casseroles sur les balcons ou d'explications sur l'origine de la coupure géante.
Don DeLillo décrit plutôt l'hébétude qui gagne au fil des heures les personnages qui se retrouvent face à eux-mêmes et à leurs proches. Ecrit en 2019, l'auteur prophétise donc déjà les effets d'un confinement. Nostradamus aux idées noires. Cette situation aboutit à des dialogues décalés qui semblent s'égarer dans le vide car ces cinq protagonistes amorphes ont pris l'habitude de ne plus écouter les autres. le comportement de l'un des personnages qui reste prostré devant sa télé en panne et qui commente un match imaginaire est d'une incroyable éloquence. Au fil des pages, les conversations ne sont que des monologues qui n'attendent aucune réponse. Cette approche originale pousse le lecteur à la réflexion et à phosphorer… dans le noir.
Néanmoins, ce minimalisme m'a laissé sur ma faim. Les questions existentielles occupent suffisamment mes insomnies pour ne pas les laisser prendre en otage mes lectures. Sans demander le récit d'une invasion extra-terrestre, des révélations sur les dessous cachés d'une attaque informatique fomentée par un complot sino-russe ou le dérèglement oulipien de l'espace-temps, j'aurai aimé qu'un auteur aussi brillant sorte de cet appartement et se confronte au monde. Désolé, mais quand je lis un roman d'anticipation, j'ai besoin de grand air, même s'il est pollué ou radioactif, ce qui est le cas de 90 % des romans du genre, et de me confronter à la folie humaine ou à celle des éléments.
Dom Delillo reste un auteur majeur qui apporte une vraie réflexion sur le monde d'aujourd'hui en inventant demain et il réussit en peu de pages à décrire une peur universelle mais son austérité de moyens ne convient pas à mon régime littéraire acidulé.
Une coupure d'électricité qui ne m'a pas fait disjoncter.
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Le silence. Celui qui effraye certains dès qu'il menace une conversation, obligeant à dire n'importe quoi pour le combler - comme ce mari qui, alors que sa femme écrit dans l'avion à côté de lui, répète à voix haute les indications lumineuses relatives au vol, inutilement, pour briser son ennui et le silence qui s'installe entre eux. le silence, qui en pousse d'autres à laisser la télé en bruit de fond pendant le repas ou entre amis, quitte à parler par-dessus si nécessaire, pour pallier son éventualité. Ce silence angoissant qui suit les catastrophes ; le silence radio, comme celui provoqué par la panne (locale, générale ?) : celui de l'incertitude, qui pousse tout le monde à le combler à sa façon. Car le silence est perçu comme un vide, et la nature a horreur du vide.


Alors on se rapproche des voisins, des amis, on a besoin de l'autre. Chacun parle mais nul n'écoute, comme si on n'avait rien d'intéressant à se dire ou qu'on ne savait plus s'écouter sans bruit autour. « Tout sauf le silence ! », semblent crier les personnages de ce petit livre de 100 pages. Lire ces dialogues étranges, dont le seul but semble être d'entendre du bruit, convoque rapidement le proverbe : « Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors… TAIS-TOI ». le silence est-il à ce point insupportable ? Ou rend-il parano ? Quand le brouhaha du monde que nous mettons en permanence en fond sonore (télé, téléphone, musique, etc…) a cessé, entendons-nous enfin nos propres pensées…?


Le silence inhabituel plonge les personnages dans une sorte de vide qui fait peur, comme une petite mort. Chacun ressent le besoin de le meubler : « Toucher, étreindre, parler sans s'arrêter » pour ne pas être engloutis par ce néant assourdissant. « En guise de protection contre le silence planétaire qui appose son sceau sur nos heures, nos minutes, nos secondes. »


« Est-ce qu'on est dans une situation où on doit réfléchir à ce qu'on va dire avant de parler ? » Parler c'est agir, ne plus subir, reprendre le contrôle. Prouver qu'on existe encore. Alors les mots se bousculent, sortent, précipités, effrayés, poussez pas tout le monde sortira, dans le désordre, d'une voix calme, ou hystérique, tout est dit, mais rien n'est dit, pas l'essentiel, que de l'inutile, de l'insensé, le vomi de la pensée, non, ce n'est pas de la pensée, ça relève plus de l'automatisme. « La situation actuelle nous apprend qu'il n'y a rien d'autre à dire à part ce qui nous traverse l'esprit » : Comme on comble un vide affectif accumulant des objets, on emplit le silence de mots.


Quand la technologie garde le silence, nos paroles veulent réinvestir l'espace. Et plus le silence est pesant, plus les mots sont immenses : cyberattaque, intrusion numérique, explosion d'une centrale nucléaire. Parce que le silence, c'est aussi celui qui est gardé sur ce qui est en train de se produire. Ce silence, c'est le doute qui plane, s'insinue. Alors, l'imagination a toute la place… Finalement, ce sera peut-être elle, la troisième guerre mondiale : Celle du silence. Après nous avoir habitués à un flot d'informations en continu, du bruit télévisuel en permanence, la meilleure attaque c'est le silence. le silence comme incertitude, qui nous fait imaginer le pire… qui rend fou. On sait ce qu'il est de nous mais plus du monde. Or aujourd'hui plus que jamais, « le monde est tout, l'individu n'est rien ».


« Apparemment tous les écrans sont devenus noirs, partout. Que nous reste-t-il à voir, à entendre, à ressentir ? » L'angoisse de l'écran noir comme celui de la page blanche. Est-ce qu'en cas de page blanche, on se sent obligé d'écrire n'importe quoi aussi ? de laisser sortir des idées et des mots comme ils viennent ? Tiens, pourrait-on en faire un livre…? Très étrange cacophonie que celui-ci, drôle de texte dont ont jailli mes réflexions balbutiantes mais très peu de plaisir de lecture et tout aussi peu d'intérêt pour les dialogues, tant l'auteur nous laisse face à eux, nous débrouiller avec notre interprétation.


Au départ j'ai aimé que le sens non-évident fasse réfléchir, mais à la fin j'aurais aimé que tout s'éclaire. Or j'ai eu l'impression que les situations esquissées étaient laissées en suspension au-dessus du vide ; que l'auteur gardait le silence sur la signification profonde qu'il avait voulu donner à tout ce bruit autour du silence. Suis-je passée à côté de l'intérêt, n'ai-je pas compris les mots, leur sens ? Peut-être un livre à relire et à méditer… Une façon de nous inciter à nous déconnecter un peu du monde, à revenir à soi, à écouter les autres et réapprendre la valeur du silence. Faire taire les écrans pour revenir à l'humain. L'intérêt de ce genre de livre ouvert, c'est que chaque lecteur en tirera sa propre interprétation, sa propre morale de l'histoire. Je ne sais pas si c'était le but, mais avoir lu ces bavardages me confirme que, parfois, rien n'est plus beau que le silence. Etrangement, j'espère préférer Bruit de fond, déjà dans ma PAL ! A présent « Excusez-moi, je vais essayer de me taire ».

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D'or ou d'argent ?
Qu'importe !
Parlons-en.
...
Contexte personnel : DeLillo est mon écrivain favori. Je ne pourrais, dans d'autres domaines, isoler un individu des autres aussi nettement. Pas de musicien préféré, de peintre adoré, de chef attitré. Un genre, un style, une école, selon moi au dessus des autres ? En cherchant bien, peut-être ?
Mais en littérature, il y a Lui, et puis tous les autres.
Adoubé par ses pairs, il est depuis longtemps dans la short-list du prix de la Dynamite Suédoise.
...
J'espère un jour en trouver un autre, car, avec ce livre, il est sur le point de disparaitre.
Disparaitre ? Non pas mourrir… non !
( Que l'Ordinateur Central lui prête encore de nombreuses années ! )
Disparaitre, car il est en voie d'atteindre le Point Omega.
...
A force d'épurer, il laisse derrière lui la majorité de ses lecteurs désorientés. Il n'a pas changé, mais il a forcé le trait.
Ce trait… celui dont Picasso se passe jusqu'aux limites de l'identification; représentant un taureau avec le plus d'économie, de gestes, et de peu de…traits.
Cette fois-ci, DeLillo a probablement retiré un trait de trop… malgré la puissance de sa prescience.
Les interactions humaines, leurs dialogues, sont toujours aussi « trans-réels », dans le sens qu'ils ne peuvent exister ainsi dans notre réalité, tout en cherchant une forme d'idéal universel, transhumain, libérés de ses émotions…
Mais on en sort forcément frustré, voyant ce livre comme l'esquisse d'un grand roman terriblement actuel.
...
Au passage, un petit clin d'oeil au regretté David Foster Wallace et à son chef-d'oeuvre « L'infinie Comédie », avec le nom du stade : « Le Colisée Commémoratif du Décongestionnant Nasal Benzedrex ». La boucle est bouclée…
...
Je conseille de mon côté de n'entrer dans ce « Silence » qu'une fois l'oeuvre quasi-complète digérée ( je mets de côté ses oeuvres théâtrales, ainsi que « Body Art », le reste m'étant indispensable ). Bret Easton Ellis laisse entendre justement, au milieu d'une intervention radiophonique forcément élogieuse, que ce livre est destiné avant tout aux fans qui collectionnent son oeuvre complète… 
...
De grands moments vous attendent avec « Bruit de Fond », « Les Noms », « Americana », « Underworld », « Libra », etc., pour ne citer que les livres les plus évidents…
...
En passant, très bel objet, reproduction fidèle de l'édition américaine originale, représentant ce machin bizarre, très souvent aperçu dans les mains des gens, là où un livre devrait normalement se trouver…
...
...
P.S: Je suis venu sur Babelio pour m'aider à trouver d'autres auteurs à adorer — mission accomplie avec une bibliothèque qui a explosé — utilisant le grand Don comme clef de recherche. Je remercie tout le monde pour les prescriptions passées et futures, les échanges, l'amitié…
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Je termine mon parcours dans le silence avec ce petit roman de Don Delillo, que je ne connaissais pas.
Trois personnages regardent le super bowl lorsque soudain, l'écran de télévision s'éteint. Plus de téléphone, ni d'internet, électricité coupée. Les protagonistes allument bientôt les bougies et enfilent leur manteau. Il fait froid en ce mois de février. Un couple d'amis arrivent avec retard, ayant été victimes d'un crash aérien. L'homme blessé, ils passeront d'abord par l'hôpital.

Le sujet intéressant n'a malheureusement pas été exploité à son avantage. En fait, pour moi, il n'a pas été exploité du tout. Aucune description de l'extérieur, nous sommes dans un huit-clos, aucune psychologie pour les personnages ni pour la situation dans laquelle ils se trouvent plongés. le livre n'est que parsemé de dialogues entre les personnes, dialogues sans queue ni tête, ou de monologues tout aussi inconstants.
Et la fin : rien.
Grosse déception.

Suit une nouvelle de cinq pages "Homme à sa fenêtre", relative au confinement. Je l'ai bien aimée d'où ma 2ème étoile.
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Heureusement que je n'ai pas que des bouquins comme ça à chroniquer parce qu'autrement je changerais de métier… La première lecture m'a laissée plutôt perplexe… La seconde achevée, je suis toujours aussi dubitative… On peut tout de suite tenter de régler un premier point : est-ce agréable à lire (soyons fous) ? Est-ce que ce texte m'a intéressée (propos, dispositif narratif, écriture -oui, pardon, je suis un peu vieille et le style compte encore un peu pour moi) ?
Clairement: non, ce texte n'est pas agréable à lire et il ne m'a pas du tout intéressée. On s'ennuie d'un bout à l'autre du roman, on ne comprend pas grand-chose et on n'a qu'une hâte : en finir (et pourtant le roman ne fait que 108 pages!) Voilà, j'ai dit l'essentiel. Si la suite vous intéresse, alors allons-y.
Le sujet d'abord : tandis que des amis ont prévu de se réunir pour regarder à la télévision le Super Bowl (finale de foot dont les Américains sont friands), l'écran devient noir… On ne sait pas vraiment ce qui s'est passé mais toutes les connexions numériques sont coupées. Donc plus de téléphone portable non plus...
Bon pas franchement nouveau comme sujet. On nous l'a déjà servi plusieurs fois et à mon avis, on va en bouffer encore du bien réchauffé à la prochaine rentrée littéraire (la rentrée des écrits-confinés-fin-du-monde-on-va-tous-mourir.) Croyez-moi, le gavage nous guette ! Bref, rien de nouveau sous le soleil.
Et que je vous déballe les thèmes qui vont avec (tout aussi attendus que le reste) : on est des robots décervelés, programmés, paramétrés, configurés, encodés, cryptés, remastérisés et tutti quanti, les portables, c'est la mort, on ne communique plus, on ne voit plus les autres, on est enfermé dans notre horrible solitude, bref, la fin de notre civilisation est dorénavant imminente. Rideau.
Ok, tout ça, on le sait… Mais encore ?
Concrètement, (parce qu'il faut que tout cela se voie, soit tangible, hein, parce qu'il faut que vous compreniez bien de quoi on cause, vous les cerveaux embrumés, saturés, décérébrés et puis, il faut tenter un brin d'originalité ) : le langage est désarticulé, incohérent, sans logique, les monologues nombreux… Rappelez-vous Ionesco « La Cantatrice », Beckett etc. Il y a soixante-dix ans, c'était nouveau, ça fichait un peu la trouille quand même ou bien, pour les plus détendus, ça faisait rire. Mais maintenant, franchement, tous ces procédés sentent l'archi-réchauffé. Ce roman serait sorti en 1940, il aurait fait un vrai carton (je parle de l'écriture, de la forme évidemment), mais aujourd'hui...
Bref, vous pouvez passer votre chemin et aller voir ailleurs …
Tiens, avez-vous lu « La Demoiselle à coeur ouvert » de Lise Charles chez P.O.L ? Allez-y de ma part… Un peu de fraîcheur et d'originalité, par les temps qui courent...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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critiques presse (6)
Bibliobs
07 mars 2023
DeLillo, géant des lettres américaines, mais sur le mode elliptique, quasi beckettien. La meilleure preuve avec ce court texte, « le Silence », condensé d’angoisses contemporaines, chronique minimaliste de l’apocalypse qui vient.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeDevoir
29 juin 2021
L’auteur d’Outre monde et de Bruit de fond, Don DeLillo, 84 ans, nous donne avec Le silence un court roman angoissé et allusif, vaguement précurseur d’une catastrophe mondiale qui, où que l’on soit, nous pend encore et toujours au bout du nez. Comme une sorte d’avant-goût — ou d’avant-match.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaPresse
21 juin 2021
On passe une grande partie de nos vies l'oeil rivé sur un écran, grand ou petit. Qu'arriverait-il si on en était privé, si une panne majeure déconnectait l'humanité d'un seul coup ? Don DeLillo (Bruit de fond, Outremonde) s'est amusé à l'imaginer dans Le silence.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeMonde
06 mai 2021
Le grand écrivain américain livre une variation sur le détraquement dans un New York fantôme soumis à une gigantesque panne.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
15 avril 2021
À New York, cinq individus sont confrontés à une panne électrique et numérique majeure.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesInrocks
08 avril 2021
Cinquante ans après son premier roman, il publie "Le Silence", une satire très sombre de notre temps entre guerre technologique, extrême solitude et paranoïa. Où il interroge de manière radicale notre langage à l’ère des écrans.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Diane se rendit compte alors que Martin était en train de parler, mais pas forcément à elle.
"Je regarde dans le miroir, et je ne sais pas qui je regarde, disait-il. On dirait que le visage qui me regarde n'est pas le mien. Et pourquoi devrait-il l'être, d'ailleurs ? Est-ce que le miroir est une surface réfléchissante sincère ? et est-ce que c'est le visage que les autres voient ? Ou s'agit-il de quelque chose ou de quelqu'un que j'invente ? est-ce que c'est le médicament que je prends qui libère ce second moi ? Je regarde ce visage avec intérêt. avec intérêt et un certain désarroi. est-ce qu'il arrive à d'autres gens de faire ce genre d'expérience ? Nos visages. Et que voient les gens qui marchent dans les rues quand ils se regardent ? Est-ce la même chose que ce que je vois moi ? Toutes nos existences, tous ces regards. Ces gens qui regardent. mais qui voient quoi ?"
(p.50)
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Tout l’enjeu des vacances c’est de les vivre sur le mode de l’exception. C’est toi qui me l’as dit. De garder en tête les temps forts, les moments et les heures mémorables.
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Le monde est tout, l'individu rien. Est-ce que nous comprenons bien ça, tous ? (p107)
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« L’objectif c’était de dormir. Il avait besoin de dormir. Mais les mots et les chiffres continuaient à tomber.

« Heure d’arrivée seize heures trente-deux. Vitesse quatre cent soixante et onze miles/h. Durée de vol restante trois heures trente-quatre.

— Je repensais au plat principal, dit-elle. Et aussi à ce champagne au jus d’airelles.

— Mais tu n’en as pas pris.

— Ça avait l’air prétentieux. Mais j’ai hâte que les scones arrivent, tout à l’heure. »

Elle écrivait et parlait en même temps.

« J’aime bien prononcer le mot correctement, dit-elle. Un o bref ? Comme dans « bloc » ou « forte ». À moins que ça ne soit scone comme dans dôme » ? »
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Il est clair à présent que les codes de lancement sont en train d'être manipulés à distance par des groupes ou des agences inconnus. Toutes les armes nucléaires, dans le monde entier, sont devenus inutilisables. On envoie plus de missiles par-dessus les océans, on ne lâche plus de bombes depuis des avions supersoniques.
Et pourtant la guerre se déroule et les termes s'accumulent.
Cyberattaques, intrusions numériques, agressions biologiques. Anthrax, variole, agents pathogènes. Des morts et des infirmes. La famine, la peste, et quoi encore ?
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Videos de Don DeLillo (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Don DeLillo
White Noise | Teaser officiel VOSTFR | Netflix France. Inspiré du roman "Bruit de fond" de Don DeLillo, WHITE NOISE (2022) est un film de Noah Baumbach avec Adam Driver et Greta Gerwig.
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