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Critique de loucarigna


Bref, j'aime bien les jeudis. Je paresse un peu plus au lit, et quand je m'éveille je remarque des ombres mouvantes au plafond. Ce sont les passants de la rue qui les produisent, car les volets laissent filtrer la lumière par leurs interstices, et ma chambre fait alors office de chambre noire. Tiens, voilà le marchand de moules de Nissan, qui de temps en temps, après une pesée rapide de la main, jette un de ces coquillages, trop léger à son gré pour être vendu. Il en a un gros sac sur le porte-bagages avant de sa bicyclette.
Puis, c'est le triporteur du « Planteur de Caïffa », et cet ancien nom de Haïfa me fait toujours rêver au thé, au café, à la cannelle, à la vanille.
De Béziers toujours, et encore à vélo, le garçon pâtissier, un original à l'appel typique, qui chante à tue-tête : « Kirikiki ! Karakaka ! Korokoko ! Hop ! Les gâteaux, les croissants ! Les gâteaux frais de Béziers ! Tout le monde m'en demande ! Il n'y en aura pas pour tous !! »
Enfin, la bicyclette de la pharmacie ambulante « Viala-Longeot », de Narbonne cette fois. L'employé vend quelques boîtes d'aspirine ou de Métaspirine, « aspirine composée plus efficace que l'aspirine simple », prétend la notice ; deux ou trois flacons de sirop contre la toux ; et surtout de petits paquets rouges de quatre-vingts grammes de plantes, destinés à fabriquer du quinquina maison avec cinq litres de bon vin (tout le monde a du vin, ici) et un kilo de sucre.
Dans un moment, c'est la laitière qui va passer, comme elle le fait deux fois par jour depuis des lustres.

Une fois levé, quand j'ai bu mon « Phoscao » crémeux et onctueux...
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