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Critique de sultanne


Les aventures de l'indomptable Léa se muent en une véritable épopée, et c'est bien là le souhait de son auteure : On tremble, on sursaute, on s'apaise ou on s'esclaffe au rythme endiablé de cette désormais saga familiale.

Les personnages se font plus précis et font leur choix face à l'ennemi, bien que madame Deforges ne soit pas sans rappeler que rien n'est absolument noir ou blanc et que le manichéisme n'est pas de mise, à l'instar de quelques uns de ses personnages les plus sulfureux (Raphaël Mahl), les plus mystérieux (François Tavernier) et les plus insoupçonnables… La question de la place de la femme dans la société y est abordée avec beaucoup de délicatesse, mais on sent déjà souffler un vent de modernité et d'émancipation qui n'aura de cesse de se préciser après la guerre : Fille, mère, épouse et ménagère, elle se fait désormais amante, guerrière, affranchie et libérée, abandonnée aux délices de la chair et à cette furieuse envie de vivre au-delà de sa propre condition.

Le tome se termine par un changement de focalisation salvateur pour le lecteur et donne accès aux aspects les plus répugnants de notre République durant l'occupation, laissant planer un dense suspense sur le dernier tome et lui assurant, du même coup, une partie de son succès.

Bien joué, Madame Deforges, vous souhaitiez une véritable saga, à l'image d'Autant en emporte le vent ? Paris remporté : la version française de cette Sécession, délicieuse, rocambolesque à souhait, a aussi la vertu de nous plonger au coeur des événements historiques, au rythme desquels, vos personnages, simples marionnettes comme pouvaient l'être certains hommes et certaines femmes de l'époque, nous font vibrer ou trembler d'effroi devant cette page sombre de l'Histoire française.

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