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Critique de Belecture


Mon avis : On retrouve nos héros là où on les a laissés. le retour à Montillac est difficile pour Léa, même si la demeure recouvre bien vite le luxe qu'elle a connu. Les trois soeurs sont heureuses de pouvoir se sentir enfin libre. Pourtant, tout n'est pas acquis. Laure, la cadette, s'ennuie dans le pays de Bordeaux, elle ne veut qu'une chose, retourner à Paris, avoir son appartement et reprendre son commerce prohibé. Françoise, quant à elle, se désespère de la perte de son fiancé, Otto, seul le petit Pierre arrive encore à la faire sourire. Léa est partagée, pour sa part, entre Paris et sa région d'origine. Entraînée par François et Sarah, Léa se rend en Argentine où le groupe d'amis traque les nazis en exil.

Encore une fois, Régine Deforges a pris un malin plaisir à nous donner des détails scandaleux, crus, cruels, explicites pour dépeindre une fin de guerre qui n'en finit décidément pas. Dès le début, elle nous met devant le fait accompli lorsqu'elle décrit ce qui est arrivé à Sarah Mulstein. Ce qu'elle raconte tient tellement du cauchemar le plus terrible, de l'horreur que même les monstres de Stephen King n'arrivent pas à susciter. Imaginer que l'Homme a pu, comme je le disais dans ma chronique sur les trois précédents tomes, infliger de tels supplices, avoir l'imagination sadique aussi débordante et une morale inexistente. Tout ça pour une question de race donc de religion.
A la bibliothèque, sur le forum de Livraddict, on me demande souvent des conseils pour acheter ou se procurer des livres effrayants. A présent, je saurai précisément quoi répondre, quels livres indiquer et ceux de Régine Deforges en feront forcément partie.

J'ai pourtant suivi des cours d'histoire pendant plusieurs années, on a bien entendu étudié la pértiode de la guerre de 39-45 et pourtant, même si je savais que beaucoup de nazis avaient fui l'Allemagne, de peur des représailles, je n'aurais pu imaginer qu'en Argentine et peut-être ailleurs, ils existaient de grands rassemblements de combattants de l'ombre, portant encore aux nues, Hitler et son idéologie. J'aime, d'ailleurs, la façon dont l'auteure se documente, ça donne toute la dimension historique à cette saga.
Je fais un lien avec une de mes lectures du magazine « Muze » dans lequel, il était question d'une correspondante de guerre, Anne Nirvat. Elle dit très justement dans son interview que dans nos sociétés virtuelles et confortables nous ne savons plus ce qu'est la guerre et que pourtant, aux portes de notre pays, d'autres cultures, d'autres contrées vivent les horreurs nées d'une guerre.

Je veux aussi parler un peu de l'action dans ces romans. Je n'en n'ai pas fait cas dans ma précédente chrnoique mais dans « Noir tango », elle est forte, notamment dans les scènes de la fin. Les combats, l'exode, les tirs à la mitraillettes ont bien été commentés, expliqués très visuellement. Ca donne un souffle, un rythme au texte qui nous tient en alerte. Elle utilise des phrases courtes efficaces et son imagination autant que sa documentation confèrent à ces scènes un réalisme inoui.

Une fois de plus, je vous conseille de vous plonger dans ces livres qui témoignent d'une époque, qui mettent l'accent sur un amour infini, qui dépeignent des personnages hauts en couleurs. Alors, n'attendez plus, procurez-les vous !
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