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Critique de Ladybirdy


Désir, bouche ouverte, s'offre tout entier, désir, tu danses, tu flottes, tu brûles, désir, viens je te veux.
Évanescence des sens en émois, sens je te sens, sens sans sens, sens qu'as-tu fait de mon sang brûlant, sens, battements de sens, papillon des sens.
Pulsion jusqu'à ta folie, tu me happes, tu me prends comme une sangsue accrochée au filet du désir des sens.
Les corps se lâchent. La peau se tend. Des mains pour une caresse. Des lèvres pour être mouillée, prises ouvertes jusqu'au coeur.

Danser au bord de l'abîme.
Car pour elle, Emma, elle, Emmanuelle, la vie il faut l'abîmer, la tordre, la pincer, la laisser nous rendre fous.
A la brasserie André, c'est le coup de foudre.
Emmanuelle. Alexandre.
Deux êtres indisponibles qui pourtant se veulent tout à l'autre. Chaque objet est prétexte à érotiser la vie. Chaque mot n'est que désir.
La voix.
L'odeur.
Le regard.
Les lèvres.
Les cheveux.
Vapeur des sens.
Les corps brûlent.
Les âmes chavirent.

Danser au bord de l'abîme, c'est l'amour sans le faire, c'est l'obsession d'exister à travers le désir. Être dans l'autre. Sur l'autre. Par l'autre.

J'hésitais je dois bien l'avouer entre une étoile et cinq étoiles pour ce roman de Grégoire Delacourt. Une étoile parce que cela frisait la déraison, l'absurdité, une femme mariée qui s'éprend subitement d'un inconnu dans un bistro. Qui laisse tout. Sans regret. Sans amertume. Sans conscience. Puis non, le désir, les mots sensuels, l'emprise de cette danse sur mon propre désir, les trois cents et quelques citations, c'est fort, ça brûle, c'est grandiose. Grégoire Delacourt, dans un gant de velours, sur des draps de satin éveille la sensualité, il donne envie, il allume chaque parcelle de la peau.

Un roman fiévreux qui s'élance à la poursuite d'une femme qui aime une fois et pour toujours.
Du grand art pour public averti.
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