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Critique de SarahHobeika


On ne peut pas dire que les histoires de femmes mariées avec des enfants soient le sujet favori des romanciers. Dans l'inconscient collectif sommeil le cliché de la femme mariée : Heureuse, amoureuse et qui consacrent sa vie à ses enfants et aux tâches ménagères. Une femme qui s'oublie aussi. Parce que devenir mère s'est aussi renoncé à son statut de femme.
La société veut que la femme aime son mari, qu'elle travaille, s'occupe de ses enfants, de sa maison, qu'elle ait un chien et une maison avec un jardin et qu'elle soit là, heureux avec tout ce qu'elle a parce qu'on ne peut pas être malheureuse si on est chanceuse. Parce qu'on n'a pas le droit d'être malheureuse. Ce livre est une chute, la chute d'Emma.
Ce roman relève des sujets tabous que l'on essaye d'étouffer dans nos sociétés : engagement, désir, fidélité, amour, mariage, famille, vie, mort… comment peut-on faire des promesses qu'on n'est pas sûr de tenir un jour ? comment peut-on être certain de l'avenir ? Choisissons-nous d'aimer ? Qui aimer et quand aimer ? peut-on décider d'arrêter d'aimer ? Sommes-nous libres de nos émotions, de ce que l'on ressent ?
Grégoire Delacourt a ce don d'embellir la réalité banale de la vie et de lui ajouter un lyrisme qui lui est propre à travers son sens du détail. Observateur du monde, il a su retrouver dans la vie banale d'Emma une poésie avec laquelle il décrit sa vie.
Danser au bord de l'abîme c'est se retrouver coincé entre deux mondes.
C'est un roman qui m'a pris des jours à terminer, parce que je prenais mon temps à délecter chaque phrase, mot et ainsi repenser le monde. Tout au long de ma lecture, je me sentais vivre les évènements, je partageais la douleur d'Emma, et je pense qu'il me fallait du temps pour me remettre de ses émotions qui devenaient mienne.
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