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Critique de paroles


Un grand vent vous emporte loin de votre vie, un vertige vous saisit au bord de ces pages : c'est une histoire puissante, dévastatrice et miraculeusement reconstituante.
J'ai été engloutie par les mots de l'auteur poétiques, magiques, amoureux, par la beauté du personnage d'Emma, par l'intensité et la violence qu'elle dégage, par son envie immense de désirer et d'être désirée.

Grégoire Delacourt a un talent certain pour intégrer l'âme et le corps de la femme. Il dépeint avec précision et vérité le combat intérieur d'une femme qui veut vivre pleinement ses sentiments, ses émotions, qui veut se sentir vivante. Il dépeint avec talent la vie, l'amour, la mort.

Et le parallèle avec le conte de Daudet, La chèvre de Monsieur Seguin apporte encore un complément émotionnel dans la construction du roman. Cette petite chèvre qui voulait rompre sa corde, s'enfuir dans la montagne pour y goûter la liberté et savait malgré tout que le loup y rôdait.

Je n'ai qu'un bémol à relever, celui de la dernière partie trop longue et larmoyante, et à la pirouette finale trop manichéenne. Mais ceci dit, jamais (à ma connaissance) un auteur n'a excellé à ce point pour raconter une banale histoire d'infidélité.


Emma a tout pour être heureuse : un mari aimant, trois beaux enfants, une jolie maison dans un quartier résidentiel de la banlieue lilloise, aucun problème financier. le bonheur. le bonheur ? Sans doute manque-t-il quelque chose à ce tableau idyllique. Ou quelqu'un. Car son regard croise celui d'un inconnu et tout bascule.
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