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Citations sur Etre la fille de sa mère et ne plus en souffrir... (21)

L'hypothèse de ce livre est la suivante : c'est la partie vivante de nous-mêmes qui se révolte contre nos mères. Cette partie saine qui veut grandir, s'élever, s'affirmer, exister, s'épanouir. Cette part qui veut vivre et que nos mères, sans en avoir conscience, sans le vouloir bien sûr, attaquent, étouffent, empêchent, retiennent, et cherchent à détruire parfois.
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Chantal raconte que sa fille, qui a dix ans, hurle parfois qu'elle en a marre d'avoir une mère comme ceci ou comme cela. Elle veut "changer de maman"... Mais comment dire cette vérité du moment à une mère qui apparemment aimerait bien... changer de fille ou ne plus en avoir ?
Avouer nos mauvais sentiments, laisser paraître la haine, la colère, la déception risquerait de provoquer encore plus de rejet, encore plus de sarcasmes, encore plus d'abandon. Impossible d'être soi avec une mère difficile. Ce serait trop dangereux. Il faut plier et tricher...
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Même quand les filles se croient méchantes, elles sont encore trop gentilles ! Elles se reprochent ce bloc de pierre qui se forme en leur cœur, sans penser qu'à l'origine du désamour des filles, on trouve le désamour d'une mère. C'est de l'adulte que vient le ton et la couleur de la relation ! Toujours !
Les petites filles auxquelles leur maman ne joue pas de vilains tours continuent d'aimer leur mère et d'aimer la vie, avec insouciance.
Oh bien sûr, il y a des disputes et des ras-le bol. N'importe quelle mère peut dire à sa fille qu'elle est collante, mais le rejet n'est jamais massif. Ou, s'il l'est, il se répare dans la tendresse qui s'ensuit. Une relation mère-fille de qualité vit sous le règne de l'alternance avec des heurts, des frustrations inévitables et des réparations qui vont de soi. Car la mère n'a pas le cœur de laisser sa fille avec son chagrin, sa colère, sa déception...
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A chaque porte qui revient dans la figure (une expression très souvent employée au cours de cette enquête), ce sont des strates de spontanéité, de confiance, de joie de vivre et d'affection, des strates d'amour... qui s'érodent ou se détachent d'un bloc, à mesure que nos mère nous font des coups pendables.
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Mathilde, soixante-sept ans, qui est la doyenne de nos témoins, raconte qu'elle était la dernière enfant d'une fratrie de onze et qu'après elle ses parents ont fait lit à part. Sa mère était une maîtresse femme, une sorte de roc contre lequel se cognait son besoin d'affection. Elle en imposait tellement que sa fille cadette ne songeait même pas à escalader ses genoux. Dès qu'elle le pouvait, elle s'échappait et courait dehors s'asseoir sous un arbre. En levant la tête elle regardait les rayons du soleil jouer entre les feuillages. L'hiver, elle allait au grenier se plonger dans un traiter d'astronomie perdu parmi les livres saints. Penser aux étoiles l'aidait à prendre du recul par rapport à son histoire, qui devenait dérisoire.
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"Si je vis ma vie, je tue ma mère..."
Comment naît dans l'esprit des filles cette idée qu'elles ne peuvent grandir, exister et construire leur vie sans mettre leur mère en danger de mort ?
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Dans les familles toxiques, vouloir vivre pour soi-même est un scandale. Avoir les mêmes aspirations que les jeunes gens de son âge un crime. Être soi-même un interdit. Oser contester aussi. Le pire étant que la culpabilisation ne porte pas sur nos actes, mais sur nos personnes. Nous ne devrions pas être qui nous sommes, c'est mauvais, inadéquat.
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L'histoire des filles douloureuses est parsemée d'abandons. Pour des raisons qui appartiennent à nos mères (et que nous ne chercherons pas à connaître), elles n'ont pas voulu ou pas pu être des mères comme les autres. Elles étaient absentes pour les anniversaires, au moment du coucher, pour faire réciter les leçons, pour se réjouir avec nous, pour consoler, apaiser les bobos... Elles ont pris des libertés avec les modèles établis. On pourrait dire qu'elles étaient non conformistes. Leurs filles, quand elles l'osent, estiment surtout qu'elles ont été égoïstes, démissionnaires et irresponsables. Mais le pire est que certaines s'en flattent...
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Brigitte se souvient de son étonnement le jour où, à 32 ans, le psychothérapeute qu'elle consultait pour ses angoisses, ses crises de panique, ses phobies, a constaté :
"Mais vous souffrez !"
Elle est tombée des nues en réalisant que c'était terriblement vrai.
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La mère n'aimait pas sa fille. Elle aimait le pouvoir qu'elle avait sur sa fille. Or le psychanalyste Jung a bien insisté sur ce point : le contraire de l'amour n'est pas la haine, mais le pouvoir...
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