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Critique de RosenDero


Le monde est plongé dans le brouillard. Seul un pays, Midgard, émerge de la brume. Dans ce pays, une unique ville, Gindeen, et dans la citadelle de Gindeen, la Roue et l'Arène 13, théâtres d'affrontements entre gladiateurs d'un nouveau genre.
Mais Midgard est également la réserve d'âmes du djinn maléfique Hob qui y règne par la terreur. Alors, quand Hob descend dans l'Arène 13 pour y défier un concurrent tiré au hasard, tous frissonnent.
C'est grâce au hasard que Leif, un adolescent habile au combat, obtient un ticket de loterie lui offrant la possibilité de devenir gladiateur dans l'Arène 13. Et pourquoi pas, d'accomplir sa vengeance...

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Je tire un bilan assez mitigé de cette lecture.

D'un côté, en tant que premier opus d'une future saga de littérature jeunesse, le tome remplit son contrat auprès du jeune public. le style est simple, le vocabulaire limité, les phrases courtes etc. L'histoire avance vite, les petits chapitres s'enchaînent et aucune place n'est laissée au lecteur pour reprendre haleine.

Mais d'un autre point de vue, j'ai trouvé ce roman plein de défauts et d'incongruités. Une petite liste :
*Le style est particulier et je ne reconnais pas là le Delaney auteur de la saga de l'épouvanteur. Sur ce premier opus, l'écriture est saccadée, concise et avare en descriptions.
*Le roman pêche par excès de simplicité et de niaiserie, par manque de complexité et de crédibilité.
*Les personnages, bien qu'attachants, sont caricaturaux au possible.
*Si le roman critique ouvertement la guerre et ses dérives, les dictatures et la privation des libertés, la recherche du profit etc., je m'étonne que l'auteur s'adonne avec joie aux effusions gratuites de violence, de sang, de gorges tranchées ou autres.
*Si l'on peut accepter quelques Deux Ex Machina ou curieuses coïncidences dans une saga (encore que "quelques" puisse déjà être trop), en moins de 350 pages (police taille 28 au minimum..) on n'a pas assez des doigts des deux mains pour les répertorier. C'est dommage car cela donne l'impression d'une histoire développée sur une vague idée pourtant excellente.

Car côté univers et background, le tableau est intéressant : sans datation (et c'est tant mieux), le monde dans lequel se déroulent les évènements est une version futuriste du notre, né de la montée démesurée des animosités, des guerres, et des progrès technologiques en la matière. Des robots soldats doués de conscience et employés par les hommes pour se faire la guerre se sont libérés du joug de leurs créateurs et se sont retournés contre eux au point de les parquer dans un pays.
Plusieurs clins d'oeils sympathiques, notamment une référence à Bowie dans un livre nommé "Le recueil des anciens contes et ballades" (le parallèle avec nos pratiques culturelles est brillant).

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Dans Arena 13, Delaney conserve des valeurs sûres (telles la relation mentor/apprenti, les arts martiaux et en particulier l'usage du bâton, les liens compliqués entre de gentils garçons et des filles un peu excentriques, etc.) en les transposant dans un univers flottant entre fantasy et science-fiction, ultra violent et noir, où un héros apparemment anodin est promis à un destin grandiose.

p.s. : je rajouterai ma gueulante quant à la qualité d'impression du livre. Une page sur trois présente une encre grise presque effacée, une sur trois un mot en partie illisible, une sur trois, enfin, un noir très profond.
Je retourne à ma liseuse.
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