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Critique de Soleney


Oubliez L'Épouvanteur, Delauney change complètement de registre. Plus le même univers, plus le même ton, plus le même public.
Leif, issu des bas-fonds de la société, joue toutes ses chances sur un ticket bleu qui lui permettrait de devenir l'apprenti du plus grand des gladiateurs : Tyron. le jeune garçon, solide et vif, voit son plus grand rêve se réaliser. Lui qui excelle au combat de bâton a toujours rêvé de venir à la capitale et de se battre dans l'Arène 13. Mais son parcours est, bien évidemment, semé d'embuches. Beaucoup voient d'un très mauvais oeil ce novice trop prometteur originaire du sud.

L'univers est très original. Il part du principe que les hommes peuvent contrôler et créer les choses à l'aide des wurdes (des sortes de runes). C'est un système très complexe qui n'est accessible qu'à quelques élites. Malheureusement, les hommes ont, par le passé, donné naissance à des créatures extrêmement puissantes : les djinns. Tellement puissantes qu'elles se sont libérées de l'influence de leurs maîtres et les ont vaincus. Désormais, le territoire des hommes est réduit et est cerné par la Barrière. Ayant perdu une bonne partie de leurs connaissances des wurdes, ils sont incapables de recréer des djinns ou de récupérer leur contrôle.
Le héros, lui n'en a jamais vu. Mais on dit qu'ils ressemblent énormément aux lacres, des hommes artificiels (d'où leur nom : simu-lacre). Ceux-ci, sortes de robots créés par magie, sont beaucoup moins intelligents et ne sont utilisés que pour combattre dans l'Arène. Car là-dedans, ce ne sont pas deux hommes qui s'affrontent, mais un gladiateur et ses trois lacres (Mag), et son adversaire avec son unique lacre (Min). Les équipes sont volontairement déséquilibrées pour corser le jeu et les règles sont strictes et complexes.

Je me suis facilement attachée aux personnages, et spécialement à Kwin, la fille de Tyron. C'est une demoiselle qui n'a rien de féminin, qui rêve de se battre dans l'Arène, mais qui fait face à divers obstacles, puisque les femmes n'ont pas beaucoup de droit, et certainement pas celui d'entrer dans l'Arène ! C'est quelqu'un de combattant, volontaire et talentueux, mais elle n'en est pas moins imparfaite. Elle prend de mauvaises décisions, est obstinée, s'attire de mauvaises aventures, ne parvient pas à tenir ses promesses… Je l'ai adorée ! Aucun autre personnage ne lui arrive à la cheville, pas même Leif. Pourtant, je l'aime bien, lui. Il est courageux et réfléchi, l'auteur n'est pas tendre envers lui (mention spéciale pour la famille !), mais il est trop « passe-partout ». Je l'ai trouvé un peu creux, tout comme Thomas Ward, le héros de L'Épouvanteur. Finalement, mon ressenti sur les personnages est un reflet de cette première série, où j'avais beaucoup aimé Alice pour son ambiguïté.
Le seul que j'ai vraiment détesté c'est Palm. L'auteur redouble d'effort pour nous le rendre antipathique, et il y arrive très bien : c'est un personnage imbu de sa personne, hautain et méprisant – le Drago Malfoy d'Harry Potter. En moins charismatique.

Ce premier tome soulève beaucoup de questions : quelle est vraiment la nature des djinns ? Pourquoi Hob est-il le seul de son espèce à être dans le territoire des hommes ? Les lacres sont-ils vraiment dépourvus d'humanité ? Pourquoi Hob boit-il le sang de ses victimes et pourquoi emporte-t-il leurs cadavres dans sa forteresse ? Que sont les chacals, exactement ?

Ça m'a vraiment donné envie de lire la suite, et c'est donc un très bon début pour une série ! Je pense que c'est un livre qui ne s'adresse pas uniquement à la jeunesse, mais aussi aux ados et jeunes adultes – ainsi qu'à tous ceux qui aiment la fantasy et qui ont envie d'une lecture sans prise de tête.
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