Naufrage

La rentrée littéraire est là ! Et grâce au prix roman Fnac voici ma première chronique, avec un auteur qui n'en est pas à ses débuts mais que je lis pour la première fois. le résumé m'a énormément intrigué, en effet l'auteur s'inspire du naufrage mortel d'un bateau de migrants dans la Manche. Ceux-ci ont appelé de nombreuses fois à l'aide mais le centre de surveillance concerné n'a pas envoyé les secours. Pour raconter cette histoire, Vincent Delecroix se place du point de vue de l'opératrice (fictive). C'est cette originalité qui m'a attiré, que se passe t-il dans la tête de ses hommes et femmes qui chaque soir entendent des S.O.S. ? Qu'a t-il bien pu se passer pour qu'aucun secours ne soit envoyé ?

L'opératrice est accusée, et donc le naufrage est double : celui des migrants et celui de cette travailleuse aux prises avec une gendarme qui ne se contente pas de condamner, mais veut comprendre. Malheureusement, l'auteur ne voulant pas tomber dans le pathos, il fait le choix d'un pas de côté, mais à force de neutralité je suis passée un peu à côté. Effectivement, la femme n'est pas un monstre raciste sans coeur, et à entendre ces appels quotidiens elle est forcément obligée d'avoir un recul et une efficacité que nous n'avons pas forcément. Néanmoins, son insensibilité est omniprésente et je n'ai eu aucune empathie pour elle. Je trouve que son raisonnement reste trop obscur et ses pensées qui partent dans tous les sens m'ont donné la sensation qu'elle était un peu perchée et surtout difficile à suivre.


C'est un livre original et intéressant pour les réflexions qu'il fait naitre au cours de la lecture, mais le traitement de l'opératrice m'a décontenancé et ne m'a pas permis d'accrocher assez. le fait qu'il fasse moins de 150 pages a pu jouer aussi. C'est donc une lecture en demie-teinte.
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