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Critique de Dombrow01


Avec Valse russe, Nicolas Delesalle nous entraine en Ukraine et en Russie à différentes périodes. Il raconte les voyages de sa mère d'origine russe, combien elle était heureuse de retourner en URSS et combien elle était à chaque fois soulagée de revenir en France après s'être confrontée au système soviétique. Lui même est allé plusieurs fois en Russie et en Ukraine dans sa jeunesse, et y retourne en tant que journaliste en 2022 pour couvrir la guerre en Ukraine.

Les voyages se mélangent, les périodes aussi, il ne faut pas chercher la logique chronologique mais simplement se laisser guider par le talent de conteur de Nicolas Delesalle. Il nous décrit aussi bien son émerveillement à la découverte de l'URSS que les mésaventures de sa mère surveillée de près par le KGB, que l'incrédulité des Ukrainiens lors de l'invasion russe et tous les drames qui se jouent lorsque la population essaie de fuir l'arrivée des "Orques".

L'auteur nous raconte l'histoire de Sacha et de Vania, l'un est vieux et ukrainien, l'autre jeune et russe. Vania était en prison suite à une soirée trop arrosée, et a reçu la visite des recruteurs de Wagner ; il s'est engagé, a compris dès le premier jour qu'on l'envoyait à l'abattoir et s'est retrouvé prisonnier des Ukrainiens. Son drame est qu'il ne veut surtout pas être libéré, car il risque sa vie au retour. Vania joue l'imbécile et se retrouve sous la garde du vieux Sacha qui se lie d'amitié pour lui. Une belle histoire qui donne un peu d'espoir dans une Ukraine qui en a tant besoin.

Nicolas Delesalle nous raconte qu'il a grandi dans un quartier cosmopolite de la banlieue parisienne, où il était "le russe" à côté d'amis algériens, sénégalais ou français ou autre. Il était fier de cette origine qui le singularisait, mais depuis la guerre en Ukraine il a honte d'être russe.
Et on le comprend.
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