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Critique de fulmar


« Une valse à trois temps,
Qui s'offre encore le temps
De s'offrir des détours
Du côté de l'amour ».

Le grand Jacques a-t-il inspiré le petit Nicolas ?

« Une valse a mis le temps
De bâtir un roman ».

Brel versus Delesalle, l'amour et la guerre, namour et naguère, la goure et l'amer, y a tromperie douce-amère.
Déjà deux ans de conflit, pesant et confit, encore un pour le tempo, un deux trois, un deux trois ! Quitte à valser, autant que ce soit en rythme...

Au premier temps de la valse, c'est la guerre vue par le reporter. Il est seul et il s'aperçoit que Poutine bat la mesure et il se demande pourquoi. Pourquoi se confronter à ces évènements extérieurs à soi, risqué, non ? Il veut raconter ce qu'il voit, et témoigner des atrocités, pour ne pas oublier.

Au deuxième temps de la valse, ils sont deux, elle est dans ses bras, ils comptent tous les deux, un deux trois ! C'est sa mère, prof de russe qui nous plonge dans les racines, les origines. Ses parents, russes, sont des gens comme les autres, non ? Mais le conflit va la traumatiser. Et Poutine qui bat la mesure, elle mesure son émoi.

Au troisième temps de la valse, nous valsons enfin tous les trois, Sacha, Vania et moi. Il laisse enfin éclater sa joie. Fiction à partir de faits réels. le vieil homme et le Wagner, qui ne comprend rien à cette guerre. C'est la fraternité au-delà de la guerre, s'offrir des détours du côté de l'amour.

"Je me laisse bercer par les trois temps de la valse. Un, deux, trois, la Russie, l'Ukraine, la guerre. Un, deux, trois, les origines, le désenchantement, le renoncement. Un, deux, trois, tout avoir, tout perdre et devenir ce qu'on n'était pas."

Danse gracieuse et tournoyante, à la cadence fluide et harmonieuse, ça c'est la définition.
Et bien moi, je ne me suis pas projeté, j'ai valdingué. Sans doute le tournis dû aux allers et retours permanents entre les trois thèmes choisis, entre les époques qui se mélangent, j'ai valsé.
A un moment il qualifie de « foutraque » ce qui se passe dans sa tête, j'ai eu la même impression à la lecture de son…, de son quoi d'ailleurs ?
Roman, documentaire, autobiographie ?
Un deux trois, perdu je fus dans le rendu, la mayonnaise n'a pas pris. Oeuf, huile, moutarde, un deux trois, c'est fluide, trop, je n'ai pas senti la consistance, les ingrédients n'ont pas voulu s'homogénéiser. Il manque la pincée de sel.
Fluide mais pas limpide, cette valse russe.

Un deux trois, troïka. S'il n'en restait que trois, serait-ce Ivan le Terrible, Staline et… Poutine ?
Un deux trois, la France, la Russie, l'Ukraine.
Un deux trois, la guerre, la mère, la fiction.
Un deux trois, le roman, le documentaire, l'autobiographie.
Mais il y a conflit, intérieur. Peut-être ne suis-je pas prêt pour ce rythme ? Un quatrième temps m'empêche de virevolter en cadence.

« Une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant ».

Une valse a mis l' temps,
Des mois et des ans,
Et la guerre tout autant,
C'est beaucoup plus troublant.
Y a eu trop de détours, j'ai pas senti l'amour…

2036, c'est l'année fatidique jusqu'où Poutine s'est lui-même fixé ses limites.
Plus que douze ans. Non, encore douze années, et après ? Douce année 2036 ?
Tromperie douce-amère, conflit intérieur.
Entre rire et larmes, entre gaieté et abattement, entre passé et présent, entre révolte et renoncement, entre rêverie et réalisme.
Entre, mais pas en même temps, je suis entré, mais j'ai trouvé que c'était mal rangé, la déco m'a mis K.O., impossible de m'installer, je suis ressorti.
Je suis seul et je l'aperçois, le Poutine qui bat la mesure, et je mesure mon émoi.

Et moi ? Quand vais-je éclater ma joie ?
A mon humble avis, le grand Jacques n'a pas infusé sur le petit Nicolas.

« Une valse a mis le temps
De bâtir un roman »…

Entrez dans la danse,
Voyez comme on danse,
Sautez, brûlez,
Embrasez qui vous voulez !







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