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Critique de Apikrus


Guy Delisle nous raconte ses premières expériences professionnelles, alors qu'il était étudiant : des jobs d'été dans la fabrique de papier où son père est ingénieur.

Il met en évidence la séparation entre les 'cols bleus' avec qui il travaille, et les 'cols blancs' comme son père, qu'il ne croise d'ailleurs presque jamais dans l'entreprise.
Il montre la difficulté du travail posté pour un débutant : gestes et rythmes à acquérir, bruit, horaires difficiles.
L'ambiance entre collègues est aussi parfois difficile à supporter, certains étant particulièrement lourds. Les blagues de c** peuvent figurer en tête du palmarès des sujets de discussion - quoi de mieux pour rigoler entre mecs. Guy Delisle ne les snobe cependant pas en masse, trouvant certains d'entre eux intéressants.

Ce témoignage de Guy Delisle m'a rappelé des expériences professionnelles comparables.
Mon premier poste était en fin d'une chaîne de démoulage de futurs fromages (Brie) que je devais empiler sur des claies. Pendant quelques jours je fus incapable de suivre la cadence, et le produit se retrouvait régulièrement au sol (donc à la poubelle), sauf quand j'arrêtais la chaîne, mettant en pause la demi-douzaine d'ouvriers qui travaillaient en amont (ils n'appréciaient pas, et j'ai finalement été envoyé dans les chambres froides au retournement des fromages en cours d'affinage…). Comme Guy Delisle, j'ai vite été effrayé par la perspective de faire ce genre de travail pendant des années ; de telles expériences sont motivantes pour se chercher un autre avenir.
Hormis les fromages, j'ai donné dans les brochettes de viande. Guy Delisle s'est fait engueuler parce qu'il avait mal accroché un gros rouleau de papier en hauteur, risquant d'occasionner sa chute sur un passant. Moi ce fut parce que j'avais posé un couteau de boucher avec le côté tranchant vers le haut, faute d'instructions préalables également.
J'ai aussi eu le 'bonheur' de travailler sur des roues de poussettes : je devais les sortir de cartons portant l'inscription 'made in Taiwan' et les replacer dans d'autres cartons avec la mention 'made in France' (COCORICO !).

Ce récit autobiographique est intéressant. Guy Delisle a eu la chance de percer dans la voie qu'il s'était choisie (avec le talent), et c'est tant mieux pour ses lecteurs.
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