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Critique de kfd
La mise en scène du contexte historique, de la tension qui augmente, des menaces manifestes, de l'inquiétude qui taraude les hommes de l'époque, est réussie. Mais l'anti-héros Barnabé peine à intéresser : il porte le fardeau d'un passé sanglant avec des fils abandonnés et devenus psychopathes, certes, mais cela ne le rend pas plus attentif à sa femme actuelle et à son 3ème fils. Il se plaint et se complait dans ses souffrances, entretenant une culpabilité qui, finalement, le dispense d'agir en père responsable. Il paraît minable, et son attrait pour le masochisme lui permet de prendre plaisir à sa culpabilité. Sa ‘compassion' pour les petites victimes ne gomme pas son indifférence à son propre fils. Ce personnage antipathique m'a mise à distance du récit au point de vouloir en finir au plus vite avec ce pensum. Enfin, l'auteur ne parvient pas à donner une grandeur tragique à cet anti-héros, comme d'autres auteurs le font dans les bons romans noirs (Hammett par exemple).2/5
