La beauté Louise

Peut-être suis-je trop âgée, mais n'est-ce pas insultant de considérer que, parce que c'est de la jeunesse, on peut écrire des histoires avec des incohérences démesurées comme l'estime que l'on peut avoir envers les enfants comme s'ils étaient trop idiots pour les remarquer ?

C'est une lecture «du soir» comme je les appelle : en une heure ou deux, elles sont clôturées. le bon côté (vous l'aurez compris) c'est qu'on ne chipote pas sur les détails, la psychologie des personnages, les liens entre eux, l'empathie ou la logique. Un garçon aide son grand-père à retrouver son amour perdu. Point. Les secrets de famille, les réconciliations, les confrontations et moments de révélations sont passés à la trappe des oubliettes. On a une quête, un méchant : l'affaire est cuite.

Le mauvais, eh bien, c'est tout ce que je viens de citer qui manque au tableau. Sans compter les incohérences des derniers chapitres qui, à tester si l'on est sadique, feront froncer les sourcils de n'importe quel individu, quel que soit son âge !

Petite cerise sur le clafoutis, notre héros de 11 ans m'a été si peu sympathique que je suis reconnaissante que son aventure n'ait duré que 157 pages.