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Critique de jcjc352


Avec Deltheil « un sujet, un verbe un attribut »  et c'est parti pour le meilleur et pour malheureusement le pire
« Faraud de sa syntaxe » il aligne les syntagmes comme on enfile des perles et pourtant ces dernières ne sont que strass et pas toujours de la plus belle eau. Toujours faut-il que rien de classique il doit faire car Deltheil vit à une époque révolutionnaire de la littérature et donc de la nouveauté, de la nouveauté pourvu que cela ne ressemble en rien avec les anciens. Conchier l'ancien et devenir le Rastignac de la littérature avec que du neuf : c'est possible car avec Deltheil rien n'est impossible. Il ose tout ! Dirait Audiard… sans commentaires je n'en dirait pas plus
Donc alignement de mots qui n'ont rien ou peu en commun et qui ensemble ne veulent rien dire auxquels on rajoute la même chose laissant pantois le lecteur sur le sens de la syntaxe et le sens de la phrase, heureusement les phrases sont courtes « des phrases courtes Ma chérie » mon Deltheil. de cela se dégage pensent certains des effluves de poésies « Dieu est! » Certes l'écriture automatique a du bon car on n'est pas obligé de penser d'ailleurs Deltheil lui-même le reconnaît il n'a jamais eu le syndrome de la page blanche on s'en serait douté
Voilà pour le style d'écriture on aime ou pas Pour être tout a fait juste il y a parfois quelques réussites : normal me direz vous avec certaines probabilités, assez peu mais elles sont de bonnes factures et on apprécie. Chez l'homme contrairement au cochon tout n'est pas bon mais quand c'est bon, c'est bon. D'ailleurs Deltheil en parlera du cochon.

Pour l'ouvrage lui-même je vois deux partie distinctes .
l'une, horripilante voire parfois odieuse, d'un orgueil assez déplacé où Deltheil parle de lui-même « Deltheil par-ci Deltheil par là » où il rappelle avec effusion l'adoubement de tous les grands à son sujet : ah il en a épaté des gandins, titis parigots et l'intelligentsia avant-gardiste parigote lui le rustaud de Limoux : le mollet a gonflé !. Complexe d'infériorité, il a du en bouffer des remontrances et gausseries de ses brillantissimes amis, complexe assorti de quand même de pas mal de narcissisme et donc il nous remet le couvert sur ses grandiloquentes découvertes littéraires. Il est vrai que quand on vient de nulle par et qu'on fait quelque chose qui se démarque on peut en tirer gloriole mais il faudrait rester modeste chose que Deltheil ne fait pas
L'autre, très différente, où il parle des autres : de sa famille et ses proches, de ses quelques mentors qui lui ont laissé des traces indélébiles et des bonnes, de sa femme adorée, véritable adulation à la femme féministe avec un grand F . Cette partie là est très bonne il arrive quand même a s'exprimer en français compréhensible avec beaucoup de talent et de chaleur oh il se permet toujours quelques aphorismes ténébreux, quelques associations audacieuses, quelques éclats haut en couleurs, surréalistes mais bon...Dada c'est dada !
Derrière tout cet étalage de modernisme littéraire en ce début de XX siècle dont on se demande bien ce qu'il en reste on sent chez Deltheil une très grande humanité et un goût très sain pour les choses simples et sincères Si autrefois il y a longtemps j'avais apprécié ces écrits aujourd'hui ils me lassent et me fatiguent car mes petites neurones comme dirait Poirot, ont perdu en élasticité et c'est pour moi, devenue, une littérature farfelue mais c'est l'homme chaleureux, doux, rêveur et aimant qui cherche sa troisième voie que je retiens.

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