AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ktylauney


Sept personnes sont mortes dans un incendie et un tueur en série surnommé "l'Empailleur" sévit dans un petit hameau tranquille depuis douze ans.

Il n'en faut pas plus pour que le rédacteur en chef dépêche Audrey Grimaud, journaliste, sur les lieux de son enfance.

" La jeune journaliste sombra sur ses notes, enveloppée par la brume des souvenirs qui l'entraînait doucement vers ce petit hameau de son enfance, « tranquille et sans histoire ». le hameau des Purs. " ( citation du livre )

Audrey se replonge donc dans ses souvenirs. Au temps où ses parents la déposaient pour les vacances au hameau chez ses grands-parents.
Le hameau des purs, une secte... ou Audrey n'est acceptée que si elle suit les règles de la communauté qui vit à l'ancienne.
Pas de tourne-disque, de radio, de télévision. Pas d'électricité. On s'éclaire ici avec des bougies et des lampes à pétrole.
La petite est obligée de s'habiller d'une robe longue en gros tissu d'un autre temps.

Alors pour se divertir elle suit les pas du Gars, comme l'appellent les gens du village. Léman a six ans de plus qu'elle, il chasse, pêche, braconne et lui apprend tout sur la nature environnante.

Des personnages atypiques auxquels on s'attache. Audrey, même Léman le marginal et son corbeau apprivoisé, Abel, le Papé qui fabrique des pipes en écume de mer dans son atelier et Isobel la jeune fille sourde et muette.

L'enquête policière commence avec Audrey qui collabore et échange ses informations avec Frank Tiberge, officier de police.
Qui a pu provoquer l'incendie ? Des gens en dehors de la communauté sectaire ou des Purs ? Et qui peut commettre des crimes aussi abominables en éventrant ses victimes ? Est-ce un des Purs ou quelqu'un d'extérieur à la secte ?

J'ai dévoré presque tout le roman, avide de connaître la suite. J'ai adoré le début de l'histoire avec l'enfance d'Audrey au sein de la communauté, ses jeux avec Léman au coeur de la nature, les secrets des habitants, les “visions” de la petite, le mystère entourant les accidents de voiture dans le virage de la Femme Morte.

Une belle écriture de l'auteure au niveau des descriptions, des paysages hivernaux ; de la burle, un vent du Nord glacial des plateaux du Velay ou d'Ardèche. Et Audrey bien au chaud dans la maison calfeutrée de ses grands-parents, enfouie sous la couette en compagnie de Dickens, le chat.

Voilà, une intrigue captivante pendant presque tout le livre. Je me suis même dit, c'est un des meilleurs que j'ai pu lire depuis très longtemps... jusqu'à ce qu'il ne me reste qu'environ 70 pages à lire.
Ces 70 dernières maudites pages que j'ai eu envie d'arracher, qui ont tout cassé, tout fichu en l'air et anéanti mon plaisir.
J'en aurais presque pleuré de déception et de rage de voir l'auteure saccager ainsi un ouvrage qui aurait été quasiment parfait sans un final de ce genre, plus du tout en adéquation avec le reste.

De but en blanc, on se retrouve transbahutés dans un autre lieu, avec une ambiance à la
" Shutter Island " où toutes nos certitudes sont bousculées. Un monde de folie où on ne sait plus quoi croire, qui croire. Et l'auteure en profite pour rajouter des scènes inutilement cruelles.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Là, en voulant corser son intrigue elle est complètement passée à côté et n'a réussi qu'une chose : tout bâcler.

Sonja Delzongle mériterait juste le sort réservé à Paul Sheldon dans " Misery ", qu'on la séquestre pour qu'elle réécrive la fin. Oui, je sais, je suis dure voire sadique. Surtout très en colère et dégoûtée. Quel gâchis !











Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}