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Critique de kuroineko


Sonja Delzongle m'avait fait une très forte impression avec Dust. J'étais par conséquent curieuse d'entamer ce Hameau des Purs.

L'auteure mêle dans son roman une enquête sur un incendie ayant fait sept victime dans ledit hameau, une autre - qui se rejoint à la première? - sur un terrifiant tueur en série surnommé l'Empailleur et le récit par Aurélie Grimaud, jeune journaliste, sur la vie parmi les Purs. Elle y a passé ses vacances, enfant, chez ses grands-parents paternels, son père ayant quitté le groupe pour épouser une non-Pure.

C'est cette partie qui m'a le plus intéressée. On y découvre une communauté soudée autour de valeurs et principes qui rejettent toute technologie. Donc pas d'électricité, ni eau courant. Les membres se déplacent en carriole et le tout fait penser aux Amishs américains.
Aurélie garde néanmoins d'émouvants souvenirs en compagnie de ses grands-parents, Abel et Gabriel. Et pour la petite citadine, c'est aussi la découverte de la nature, notamment en compagnie de l'ombrageux Léman, adolescent qui vit avec sa grand-mère non dans le hameau mais à proximité et dans les mêmes conditions matériels. Véritable enfant des bois et des rivières, il apprend à Aurélie à lire le grand livre de la nature, observer la faune et la flore et suivre ses instincts primaires ou surmonter ses peurs. Une sorte de grand frère bourru au comportement parfois étrange voire inquiétant.

Les descriptions qu'offre Sonja Delzongle du hameau et des forces naturels, telles la burle, ce vent terrible et glacial qui peut durer des jours et rendre fou, sont superbes de réalisme poétique.

Là où le bât blesse, c'est la dernière partie. Si tout le reste du roman se lit plaisamment, ses retournements soudains transforment le dénouement en fins à la Scoubidou que j'ai trouvées invraisemblables et décevantes au regard du reste.

Ça ne m'empêchera pas de lire à nouveau cette auteure mais j'ai vraiment du mal à comprendre l'intérêt du procédé utilisé. Qu'elle veuille surprendre son lecteur façon uppercut, pourquoi pas... sauf qu'à manière qu'elle s'y prend, ça fait pschitt. Tant pis, je garde plutôt les crêpes au beurre et la potée de lentilles gratinée de Grand-ma Gabrielle.
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