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Critique de FritzLangueur


Tout d'abord réfractaire, aussi bien par les formes littéraires particulières retenues, que par le fond usant d'un langage d'érudition tel qu'il en est parfois opaque, il m'a fallu quelques pages pour entrer discrètement, puis de manière beaucoup plus affirmée et enjouée dans ces « Rimbaldiennes », hommage appuyé à l'éternel jeune poète Rimbaud. Mais Jacques Demarcq aime aussi la langue française, il la maitrise admirablement et la met en lumière et en images grâce à une série de textes dont l'apparente futilité, l'étonnante complexité ou la ludique mécanique n'ont de cesse de puiser intelligemment dans la vie et les écrits de Rimbaud, discrètement ou ostentatoirement, s'enchainant et nous transportant d'un genre à l'autre. On passe ainsi de récits à la Rabelais, aux facéties oulipiennes, de passages incroyablement poétiques à d'autres désopilants, le tout illustré bien à propos, de lithographies, photos, et oeuvres d'arts. On s'enchante, on sourit, on s'émeut, l'hommage se veut pétillant et débordant de vie, plus encore d'âmes du passé sur lesquelles veille imperturbablement la fée verte. Et ce qui donne, de prime abord, une impression d'un ensemble désordonné, se révèle à la fin être d'une cohérence implacable et d'une grande originalité. Demarcq écrit tantôt comme le peintre, se joue de son lecteur comme un enfant et n'oublie jamais de nous montrer combien Rimbaud tient une place essentielle dans sa vie et dans cette oeuvre, les deux se juxtaposant même par moments. « Rimbaldiennes » est bien plus qu'un hommage, c'est une offrande d'une éclatante richesse au génial poète et à son incroyable destinée.

Un grand merci à Babelio et à l'Atelier de l'agneau - Architextes pour la découverte de cet ouvrage
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