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Critique de tatibibibi


Matrices ? Une fois éliminé le rapport aux mathématiques, à l'économie et à l'électronique, reste l'aspect anatomique de la matrice, à savoir : l'utérus !
Dès les premières pages en effet, un accident mortel suspect, celui d'une jeune femme enceinte dont les derniers mots laissent à penser que d'autres femmes dans le même état qu'elle sont en danger et retenues prisonnières.
Entrée en scène des 2 gendarmettes Violaine et Louise chargées de l'enquête. Et pression du temps qui passe et met en danger les prisonnières.
Et de découvrir assez rapidement qu'un trafic de GPA sauvages est au coeur du drame.
Les protagonistes masculins du roman, du moins les "méchants" sont assez caricaturaux et particulièrement ignobles... Arrogance et mépris chez Temperville, prêt à tout sacrifier sur l'autel de ses ambitions car "il en va ainsi de la conduite des hommes qui dirigent le monde" (!). Frustrations, lâcheté et désir pathologique de dominer chez Schwartzenberg dont je vous laisse découvrir les fonctions respectives.
Narration alternative devenue assez classique actuellement : d'une part, l'enquête en cours ; de l'autre le parcours d'Obi vers son destin, Obi la petite nigérienne prisonnière, le "ventre", objet du trafic.
Outre l'enquête à rebondissements, l'intérêt de ce roman réside dans le coup de projecteur mis sur le trafic honteux de mères porteuses non consentantes, pas même rémunérées, juste des esclaves sexuelles aux mains d'odieux trafiquants en cols blancs.
Exit ici la GPA "altruiste", ou celle qui consisterait à rémunérer la mère porteuse (discussion sur le plan éthique). Il n'est ici question que de violences physiques et morales, d'exploitation et d'instrumentalisation assassines du corps de la femme, d'une chosification de la procréation.
L'originalité du thème est une belle surprise.
J'ai adoré détester les "pourris rotariens" et la veule soumission de leurs proches ; me suis inquiétée pour les innocentes victimes. Ingrédients réunis pour une lecture efficace.
Peut-être les personnages féminins, Louise en particulier, auraient-ils pu être davantage fouillés...
Mais ne boudons pas notre plaisir et laissons nous aller au plaisir de la lecture et à l'indignation suscitée par le thème abordé !
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