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Critique de lecassin


« A la légère », un recueil de cinq nouvelles écrites par Michel Déon dans les années 50 et publiées à l'époque dans diverses revues et journaux.

Un recueil qui aurait pu s'intituler « Les passante » en rapport au célèbre texte d'Antoine Pol mis en musique par Georges Brassens :
« Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets,
A celles qu'on connaît à peine,
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais. »

Cinq nouvelles disais-je :
« La trouble fête » : Un fonctionnaire à la vie professionnelle ennuyeuse, mais à la vie sentimentale complexe se voit ému par le genou de la bibliothécaire…(rencontre)…
« le maillot » :Un homme attend, à l'hôtel que sa compagne le rejoigne. Un matin, une apparition : Agnès que sa grand-mère surveille de près se baigne nue… (apparition, rencontre)…
« Inconstante Constance » : Une secrétaire perturbe par son côté sexy une conférence pour la paix et manque de peu de déclencher un conflit mondial… (apparition, rencontre)…
« le rêve de Miss Patsy Rose » : La rencontre éphémère d'une trapéziste et le personnage de son rêve… (rencontre )…
« Une nuit à Formentera » : Sur la petite île de Formentera, un passager attend un embarquement pour Ibiza qui n'arrivera pas. Il passe la nuit dans l'auberge de la belle et ténébreuse Maria… (rencontre)…

Que ce soi par les apparitions tendrement esquissées de femmes ou les rencontres qu'elle font avec les différents narrateurs de ces cinq nouvelles, voilà cinq textes magnifiques ; et plus particulièrement « Inconstante Constance » … et « La trouble fête »… et surtout « Une nuit à Formentera » qui annonce les « pages grecques » de l'auteur…

Beaucoup de sensualité dans ces pages, mais aussi d'humour – je pense plus particulièrement à « Inconstante Constance » – et puis ce style…

Mais revenons à nos passantes chères à Brassens :
« Pour peu que le bonheur survienne,
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus,
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre,
Aux coeurs qui doivent vous attendre,
Aux yeux qu'on n'a jamais revus.
Alors, aux soirs de lassitude,
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir,
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir. »
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