AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gruz


Le hanami est la coutume traditionnelle japonaise d'apprécier la beauté des fleurs, principalement les fleurs de cerisier.
Ce roman fantastique (au sens propre comme au figuré) est comme un hanami, une magnifique floraison éthérée, que l'on suit page après page, hypnotisé toujours plus profondément par son atmosphère.
Jean-Philippe Depotte vous invite à voyager à travers le Japon du passé et du présent, dans une histoire combinant tradition et modernité, pour un dépaysement total et une immersion complète (il a vécu plusieurs années sur place).
Vous allez très vite perdre vos repères d'occidental, mais rassurez-vous, Depotte va vous tenir par la main tout au long de son récit, tel un guide bienveillant.
L'auteur a construit une histoire qui commence dans le réel, pour se poursuivre de manière vaporeuse dans l'irréel, en se basant sur les croyances animistes japonaises. Ces croyances dans lesquelles une âme, une force vitale, anime les êtres vivants, les objets mais aussi les éléments naturels, comme les pierres ou le vent. Une façon d'être très éloignée de nos certitudes d'occidentaux.
Laissez-vous envouter par cette histoire qui mêle instant et éternité et où de nombreux personnages de la mythologie japonaise vous apparaitront.
Mais comme le disent les japonais, ne cherchez pas constamment les explications à ce qui se déroule devant vos yeux, mais laissez-vous emporter (page 95 : « il faut la grossièreté d'un gaïgin (étranger) pour s'attacher au pourquoi ou au comment des choses »).
Le Japon est un pays de superstitions plus que de religion et Depotte a admirablement construit son récit autour de ce fait avec style, élégance et finesse. Il nous dépeint un pays fascinant, mais également totalement replié sur lui-même.
Prenez votre envol avec Jean-Philippe Depotte pour ce voyage onirique assez extraordinaire, dont le seul défaut, que je pourrais lui trouver, est d'être un poil trop long.
Et n'oubliez pas en le lisant : l'essentiel se cache bien souvent dans l'intervalle qui sépare les choses.
Étonnante et déroutante découverte qui est à mettre entre les mains d'un large public.
Un dernier mot pour souligner la couverture absolument magnifique !
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
Commenter  J’apprécie          280



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}