Il existe deux tristesses.
Wabi, est le sentiment de solitude et de découragement qui accompagne souvent une perte.
Sabi, au contraire, confère à la vieillissent et à l'isolement une certaine beauté du dépouillement.
Ken et Kumiko écoutaient ensemble la beauté de leur silence. Un silence de vieilles personnes qui ont gagné du prix d'une vie le droit de ne plus rien se dire. Un silence éphémère, meilleur qu'une éternité de parole.
L’Empereur apparut sans musique, sans hymne ni drapeau national. En France, le chef de l’État aurait été annoncé par un jingle ou une fanfare tonitruante. Ici, seul le silence convenait à sa dignité
Il est difficile, au Japon, de savoir où commence le sacré.
Parce qu’en cet instant précis, les deux lutteurs respiraient à l’unisson. Il y voyait le signe qu’ils comprendraient ensemble le moment juste de commencer le combat. Au sumô, la beauté du duel réside dans la perfection de cet instant.
La beauté, ici, naît de la singularité.
La beauté réside dans l'impermanence.
La lune, quand elle disparaît derrière les nuages. Le son de la cloche, quand il s'éteint graduellement vers le silence.
On dit que seul le déséquilibre peut guider le regard vers la perfection
Il aimait le Japon avec excès, comme l’aiment les étrangers.
Au sumô, peu importe de tomber, tant que l’on tombe en dernier.