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Ce recueil regroupe 6 nouvelles, écrites par Lovecraft mais achevées par August Derleth, considéré comme le meilleur, ou du moins dont le style fut le plus proche de celui du maître, parmi ses "héritiers". Il fut en tous cas l'éxécuteur testamentaire de Lovecraft et en cette qualité, et grâce à cela, il nous est parvenu pas mal d'écrits de Lovecraft qui seraient tombés dans l'oubli.
Si j'ai mis une note plutôt moyenne à ce recueil, c'est parce que je lui trouve certes des qualités mais également des lourdeurs. Qualité des histoires proposées qui permettent de continuer à faire vivre le mythe et à l'enrichir. Les ajouts et développements personnels de l'auteur amènent une profondeur certaine qui permettent de poursuivre l'expérience Lovecraft, mais avec le style de Derleth. La différence de style se fait d'ailleurs cruellement sentir. Derleth ne possède pas le talent de Lovecraft, son écriture ne contient pas son pouvoir évocateur, poétique et sombre si spécifique. Non qu'elle soit mauvaise, loin de là, mais il lui manque clairement les clés qui, chez Lovecraft, provoque l'épouvante, l'horreur ou la terreur.
De plus, August Derleth place sans cesse les mêmes références, que ce soit dans le rappel des noms des Grands Anciens, de leurs lieux d'emprisonnement, du nom de leurs serviteurs, ou de la fameuse invocation qui nous rappelle que le Grand Cthulhu attend son heure en rêvant dans sa fameuse cité. Il ne va pas plus loin que la simple citation, se contentant d'une redite insupportable et fastidieuse d'éléments que Lovecraft avait déjà bien ressassé, là où ils auraient mérités un approfondissement, un développement. tant qu'à poursuivre l'expérience, autant y aller franchement! Mais force est de constater qu'il préfère la répétition inutile à la nouveauté.
Il est difficile d'évaluer la part de chaque auteur dans l'écriture de ces 6 nouvelles, même le style si particulier de Lovecraft ne transparaît clairement pas.
Seule la dernière nouvelle intitulée "les sceau de R'lyeh" sort légèrement du lot en apportant une avancée nouvelle dans la connaissance du mythe, et promettant ainsi de forts intéressants développements. je me permet même d'espérer une suite directe à celle ci tant la conclusion le laisse penser.
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Moins poétique, moins onirique que Lovecraft, le style de Derleth s'avère plus simple, plus direct, davantage dans l'esprit du « pulp » et ses récits sont également plus classiques, avec une construction traditionnelle terminée par une chute plus ou moins surprenante et horrible. Nous sommes vraiment dans le Weird Tales et les revues similaires, pour le pire et le meilleur (on se reportera d'ailleurs aux excellentes anthologies de Jacques Sadoul sur ces magazines mythiques de l'âge d'or). A vrai dire les histoires de Derleth se ressemblent toutes et il vaut mieux picorer dans les recueils que les lire d'une traite pour éviter l'indigestion. L'idéal est probablement de lire une ou deux nouvelles entre deux romans, en guise d'aimable récréation. Car on y aligne les mêmes litanies de citations, les mêmes références à des tas de grimoires obscures, les mêmes déités qui cherchent à recouvrir leur pouvoir sur l'humanité. Ces passages se retrouvent, quasiment inchangés, d'une nouvelle à l'autre, donnant l'impression que Derleth tire à la ligne ou cherche à coller à Lovecraft mais sans apporter beaucoup de nouveauté au mythe. Pourtant ces récits s'avèrent dans l'ensemble agréables, ils sont rythmés, plus faciles d'accès que ceux du maître et recourent souvent au dialogue pour faire avancer les intrigues. Bref, « ça se lit bien », sans doute pas avec un enthousiasme excessif mais généralement sans ennui.
La première nouvelle, « le retour d'Hastur », constitue un des ajouts d'August Derleth à la mythologie lovecraftienne. Précédemment mentionné par Ambrose Bierce, Robert Chambers et HPL lui-même, Hastur se voit défini ici comme le demi-frère et rival de Cthulhu. Ce long récit établit les bases du « révisionnisme » de Derleth, ce-dernier imaginant un panthéon de « dieux » qui s'affrontent pour la suprématie de la Terre. Il unifie ainsi « le mythe » et lui donne davantage de cohérence, notamment en « annexant » des textes provenant d'autres écrivains dans le but louable de lui conférer une portée plus universelle. Dans ses récits, Derleth fait également souvent référence à Lovecraftlui-même (soit nommément soit en parlant d'un « auteur de récits fantastiques »), considéré non pas comme un écrivain de l'imaginaire mais comme un initié ayant, dans ses nouvelles, décrit un monde réel dissimulé aux profanes. Si l'auteur s'oppose au matérialisme athée développé par Lovecraft, « le retour d'Hastur » reste un récit très réussi et efficace, peut-être un des meilleurs de Derleth. Créature de l'air, Hastur, « celui qui ne peut être nommé », affronte le tentaculaire Cthulhu, monstre aquatique. La rébellion de ces divinités cosmiques a été transposée par la suite dans le christianisme sous la forme du récit de la révolte des anges à l'encontre de Dieu nous apprend également Derleth. Une autre constance de son « révisionnisme », nettement plus marqué par le christianisme.
Les quatre récits suivants (« Les engoulevents de la colline », « quelque chose en bois », « le pacte des Sandwin » et « La maison dans la vallée ») sont similaires : de plaisants récits fantastiques dans lesquels se multiplient les références aux événements évoqués par Lovecraft et les classiques cultes innommables perpétués par les adorateurs de Cthulhu. Relativement prévisibles et souffrant parfois de lenteurs consécutives aux trop nombreuses citations et clins d'oeil plaqués sur les récits, ils n'en demeurent pas moins globalement plaisants.
Le dernier récit, « le sceau de R'lyeh » s'avère plus original tout en partant des prémices habituelles : un homme hérite de la maison de son oncle, lequel (refrain archi connu) s'intéresse aux créatures légendaires, possède une vaste bibliothèque « interdite » et se demande ce qui s'est réellement passé à Innsmouth en 1928. La construction se montre efficace et s'achemine vers une conclusion prévisible mais à la logique implacable. On soupçonne le récit d'avoir d'ailleurs grandement influencé l'excellent long-métrage « Dagon » de Stuart Gordon tant sa progression s'avère similaire et ce jusqu'à une conclusion identique.
Au final, Derleth ne démérite pas avec ce recueil qui satisfera les amateurs de Cthulhu. A l'époque certains ont fait la fine bouche mais devant tout ce qui a été publié comme âneries « inspirées par Lovecraft » les hommages respectueux ici rassemblés acquièrent une saveur nostalgique bien réelle.

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A vrai dire j'avais un vaque souvenir d'avoir lu une nouvelle de HP LOVECRAFT, et j'ai découvert avec A DELERTH, qui reprends des écrtts de son maître, tout l'univers fanstamagorique de démons et de créatures diaboliques, vous baissez la lumiére, vous vous fondez sous les couvertures, la nuit tombe et ce genre de lectures vous entraîne immédiatement dans cet univers sombre et inquiétant...c'était tout le talent de cet écrivain qui connut le succés aprés sa mort...
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c'est un roman que j'ai lu en étant très jeune il y a une vingtaine d'année , alors que je lisais tous ce qui me passait par la main ! je me rappelle seulement qu'il s'agissait d'un château hanté . J'ai retrouvé le roman l'année passé , avec des traces de ma lecture , dates et mots soulignés , ce fut comme des retrouvailles , la relecture m'a plus éclairée , une demeure hantée , des esprits et un étrange métamorphose du cadavre !
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Les six nouvelles sont vraiment géniales, intéressantes, et même s'ils parlent tout le temps des mêmes livres, cela permet de faire un lien entre elles, et des autres livres de Lovecraft. Chaque histoire avait un rapport avec Innsmouth ou Arkam, il faut donc mieux avoir lu quelques uns des autres livres avant de lire celui ci, mais je le conseille vraiment pour l'originalité, et cela permet d'en savoir un peu plus sur Cthulhu, qui est au centre de toutes les histoires.
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Comme beaucoup d'oeuvre signé H.P. Lovecraft, le masque de Cthulhu n'est en fait pas du tout écrit par le bonhomme. Inspiré de ses écrits c'est sûr, et peut-être qu'une partie vient de lui, mais il est majoritairement l'oeuvre d'Auguste Derleth
Et le bonhomme à beau singer le style de Lovecraft, il peine à en sortir des choses vraiment intéressantes. C'est simple ici : lire une ou 6 des nouvelles proposés revient plus ou moins au même. En effet, en plus des personnages qui se croisent constamment (comme pour donner de la consistance à un livre qui en manque singulièrement), l'histoire est plus ou moins toujours la même et revient sur les ambitions du grand dieu marin Cthulhu. Plus de 230 pages pour ça, ça fait un peu beaucoup d'autant qu'à force de coller au plus prés possible du maître, Derleth ne fait que le citer constamment.
Tout n'est pas à jeter pour autant et les premiers pas de ce recueil sont entraînant mais on finit par se lasser et se poser la question de l'intérêt de la chose. Une maison, des bruits, des disparitions curieuses, Lovecraft, c'est quand même bien plus que ça et c'est ici réduit à une équation facile et prévisible. On s'en passerait…
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L'univers de Lovecraft y est, du moins en apparence, mais ni le talent, ni la poésie, hélas. Les novelles de ce recueil, répétitives, donnent souvent l'impression que l'auteur "tire à la ligne" en multipliant des descriptions des lieux dignes d'un agent immobilier... mais qui ne font nullement avancer l'intrigue. Idem pour les dialogues souvent bavards et redondants...

On ne peut même pas considérer cet ouvrage comme une entrée en matière de l'univers lovecraftien ; les aspects superficiels sont là, mais nullement la profondeur et l'inquiétante étrangeté.

Rendons cependant hommage à August Derleth pour avoir contribué à faire connaître l'oeuvre de Lovecraft... avant de la trahir.
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