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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tout d'abord, je tiens à dire que je respecte le choix que MARIE DEROUBAIX a fait d'avoir recours à l'euthanasie dans le cadre de son cancer du poumon et de ces 6 métastases cérébrales visiblement incurables, et d'être allée en Belgique pour cela... c'est son choix, et rien que parce que c'est le sien, il est déjà respectable. Cette femme avait mon âge , à peine plus.

Je reste cependant mitigée par cette lecture : ton authentique, direct et sans fioriture. Elle a écrit comme elle le dit, pour dénoncer le système français, sa prise en charge des malades et de leur fin de vie, l'acharnement thérapeutique et les essais cliniques ( en cancérologie) à peine dissimulés sur des patients-cobayes à moitié consentants. (Elle dit vrai pour une part).Elle a écrit surtout pour dénoncer l'absence de possibilité de recourir à l'euthanasie en France…..vaste débat éthique qui est loin d'être fini, même si la loi Leonetti a fait avancer les choses ...si peu, ainsi que le manque d'empathie de la profession médicale en général.
( A quand les cours de psychologie poussés dans les
FAC de médecine ???)

Non, ce qui me gêne, c'est un jugement sans nuances sur les hôpitaux, les services de soins palliatifs où contrairement à ce qu'elle dit, certains personnels toutes catégories confondues, font un travail formidable et sont à l'écoute...et son jugement sur les patients eux-mêmes...ces cancéreux qui acceptent les chimiothérapies et errent dans les couloirs dans leur fauteuils roulants...Je vous ai épargné la citation de ce descriptif, tant elle me parait une insulte pour les malades qui se battent avec courage et dignité, et qui acceptent de vomir et d'être chauves sans honte.

Alors, et cela n'engage que moi, je le répète, à chaque cancer, son malade, et à chaque malade, son histoire, sa personnalité, sa famille, ses ressources, le degré de son cancer etc...et donc à chacun de vivre cette épreuve selon ses propres valeurs, en accord avec lui-même et lui même-seulement.

Son récit met surtout l'accent sur la médecine à deux vitesses, et elle ne se cache pas d'avoir été privilégiée, d'abord soignée à L'Hôpital Américain de Paris ( Neuilly), privé et qui accueille une clientèle aisée le plus souvent,....et qu'elle met ensuite en balance avec les autres hôpitaux de la capitale, qui ne seraient qu'horreur et manque de respect ? Certes, mais le propos ne serait-il pas à nuancer ?

Alors, j'en conclus que si moi, demain, j'ai un cancer à un stade avancé et l'envie d'abréger mes souffrances, je n'aurai d'autre solution que de finir dans un hôpital pourri agonisante dans des souffrances atroces, parce-que je touche un salaire plus que moyen ?
Elle me déprime à mort...

Alors, paix à son âme, je sais qu'elle hante le cimetière privé de son château, mais le tableau, même s'il dépeint une certaine réalité, est trop noir à mon goût. Désolée.
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Ce témoignage a un sujet poignant et controversé en France.

Marie Deroubaix apprend qu'elle est atteinte d'un cancer des poumons. Après une douloureuse opération et une convalescence compliquée, c'est à son cerveau que des métastases s'attaquent. Son état désormais incurable, les traitements que lui proposent les médecins (à doses de chimiothérapie, radiothérapie, etc) ne peuvent que rallonger de quelques semaines - voir, au mieux, quelques mois - sa vie, et ce dans la souffrance. Alors, soutenue par son époux, cette femme qui vivait pleinement sa vie et ne veut pas voir sa santé se dégrader à l'extrême jusqu'à en oublier la mémoire et devenir un poids pour son entourage, décide de se tourner vers la Belgique et sa loi autorisant l'euthanasie.

La fin de vie, un sujet tabou qui fait parler de lui depuis tellement longtemps (vous connaissez sans doute le cas de Vincent Humbert ?). La France a toujours refusé d'autoriser l'accès à une mort douce et volontaire, pourtant qui souhaite finir sa vie dans la douleur ?
Avant de partir, Marie Deroubaix a tenu à écrire ce livre afin de faire entendre sa voix, espérant faire évoluer les mentalités. Dans ce postulat, elle clame sa vision du sujet, dénonce les comportements et pratiques de certains médecins et soignants, elle s'impose en souhaitant convaincre. Sa franchise directe peut-être gênante, mais c'était là son caractère et je le respecte. Au cours des pages, elle partage ses démarches et recherches, mais également les réactions des membres de sa famille, de ses amis. Les Uns ne comprennent pas, pensent qu'elle ne se bat pas; les Autres la soutiennent, de façon parfois un peu maladroite. Mais surtout, on découvre l'amour que son mari et elle ont partagé: lui qui a été présent à ses côtés à tout instant rédige quelques notes explicatives durant ce témoignage.

Assez démotivant si vous vivez une période douloureuse similaire, intéressant à découvrir si le sujet vous intéresse, cet ouvrage qui ne m'a pas profondément touchée n'en reste pas moins un récit édifiant et vrai.
Lien : http://letoucherdespages.blo..
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