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Critique de Thelmalit


Savez vous de quoi ont peur les parents solo? Ce qui leur donne des sueurs froides et leur tord le ventre?

Ils ont peur des week-ends, des ponts du mois de mai et des vacances. Les petites et surtout les grandes.
Ils ont peur de ces moments où il va falloir se donner à 100% à des enfants qui ne cessent de chercher un cadre, dans une réalité dont le père où la mère solo ne saisit plus non plus vraiment les contours.

J'ai trouvé dans ce roman de Mylene Desclaux une description très authentique, drôle et tendre de cette réalité là. Pas de clichés, à croire que c'est du vécu.
Elle nous raconte avec une dérision qui n'est jamais cynique Andrea, la petite cinquantaine, patronne de sa propre agence de pub, qui se débat avec son ado, Gala, 14 ans et un sacré caractère.

Andrea voudrait bien avoir une vie à elle, un amoureux, reprendre les choses en main, ne pas avoir l'impression de tout faire de travers. Andrea, qui aime profondément sa fille, ne comprend pas pourquoi elles ne se comprennent plus.

Gala pousse le bouchon. Honnêtement, on voudrait bien la remettre un peu à sa place, la gamine, mais la réalité c'est que ce n'est pas si facile.
Et c'est la mère (longtemps solo) d'une petite fille qui a imité pour la première fois ma signature à l'âge de 6 ans qui vous le dit.

J'ai trouvé cette lecture très drôle mais aussi infiniment douce. Il y a, derrière ces mots d'apparence légère, une vraie déclaration d'amour maternel. Malgré les mensonges, les tatouages et les exclusions scolaires (respect).

Avec toute l'ambivalence entre la fierté d'avoir une fille qui échappera à la vie docile et étouffée de générations de femmes qui ont fait ce qu'on leur disait de faire et l'envie, merde à la fin, d'une fille un peu plus gérable, parce que ce n'est pas facile d'être le seul adulte référent.

Je pose ici cette citation qui m'a beaucoup plu: "Je rêvais d'avoir la mère de Romain Gary, d'Albert Cohen ou de Marcel Proust, mais ma mère courait plutôt dans la catégorie Madame Bovary ou Anna Karénine; c'est à dire aimante dans le fond, mais pas très intéressée dans la forme".

A lire quand les portes claquent et que le ton monte, à la fin, c'est l'amour qui gagne.
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