>
Critique de Wazlib
J'en avais entendu parler, de ce 3ème droite!
"C'est original", "c'est terrifiant", "c'est atypique", et ainsi de suite...
Bof, "3ème droite" est surtout décevant. N'ayant pas l'envie irrépressible d'en faire une critique abondante, et puisque le roman est une suite de threads, je critiquerai cela en tirets:
- C'est l'histoire d'un popole un peu marrant, un peu benêt, qui emménage dans un appart alors qu'il s'émancipe pathétiquement de ses parents (il était temps! diraient les plus amers). Il se retrouve à visiter un appart parisien plus qu'abordable et accessible malgré son dossier sans salaire fixe (il est là le plus gros élément fantastique du récit). Mais le proprio est franchement fêlé du casque, lui dit des trucs un peu louches et est pour le moins invasif.
- Vont évidemment survenir des bizarreries en tous genres, depuis la trace de piqûre au bras au cours de la nuit, jusqu'à des gonzes ressemblant à des zombies tout croûteux qui viennent sonner chez lui. Il sue du cul et décide donc de libérer son angoisse sur Twitter, raison donc de ces fameux threads...
- Il y a plusieurs gros problèmes dans ce roman (on appellera ce récit roman, même si avouons-le, la forme est originale) :
1) ça ne fait pas peur. Je mets ça en premier et n'ai pas honte de le faire, puisque vous le savez, je critique les livres pour ce qu'ils prétendent être. Si on vise un récit horrifique atypique et divertissant, je ne vais pas aller y chercher des variations poétiques du monomythe de Campbell ou une revisite suicidaire du mythe de Sisyphe. Bref, ça doit en toutes logiques faire peur et divertir. Divertir, ça peut aller, mais alors peur...
2) le narrateur est quand même particulièrement agaçant. Cucul la praline au possible, visiblement con comme ses pieds au vu des différents choix effectués dans l'immeuble. C'est quand même rare d'être soulagé qu'il arrive des malheurs au narrateur d'un récit, mais là, comment faire autrement? Il "cherche", comme on dit.
3) C'est prévisible à des kilomètres. Finalement, en-dehors de sa structure, le récit n'est pas original pour un sou. C'est vu et revu, on voit la fin arriver grosse comme une maison. Bref, ça ne marche pas vraiment.
4) Notons la galerie de personnages secondaires plutôt grotesques, qui même en tolérant une grande suspension d'incrédulité, vous feront douter qu'ils sont tirés de modèles humains.
Bon, j'ai vraiment pas été convaincu par "3ème droite". le seul avantage était la longueur du roman.
Je ne peux que vous encourager à essayer malgré tout, puisqu'il semble avoir convaincu bon nombre d'autres lecteurs.
Bonnes lectures à tous !
"C'est original", "c'est terrifiant", "c'est atypique", et ainsi de suite...
Bof, "3ème droite" est surtout décevant. N'ayant pas l'envie irrépressible d'en faire une critique abondante, et puisque le roman est une suite de threads, je critiquerai cela en tirets:
- C'est l'histoire d'un popole un peu marrant, un peu benêt, qui emménage dans un appart alors qu'il s'émancipe pathétiquement de ses parents (il était temps! diraient les plus amers). Il se retrouve à visiter un appart parisien plus qu'abordable et accessible malgré son dossier sans salaire fixe (il est là le plus gros élément fantastique du récit). Mais le proprio est franchement fêlé du casque, lui dit des trucs un peu louches et est pour le moins invasif.
- Vont évidemment survenir des bizarreries en tous genres, depuis la trace de piqûre au bras au cours de la nuit, jusqu'à des gonzes ressemblant à des zombies tout croûteux qui viennent sonner chez lui. Il sue du cul et décide donc de libérer son angoisse sur Twitter, raison donc de ces fameux threads...
- Il y a plusieurs gros problèmes dans ce roman (on appellera ce récit roman, même si avouons-le, la forme est originale) :
1) ça ne fait pas peur. Je mets ça en premier et n'ai pas honte de le faire, puisque vous le savez, je critique les livres pour ce qu'ils prétendent être. Si on vise un récit horrifique atypique et divertissant, je ne vais pas aller y chercher des variations poétiques du monomythe de Campbell ou une revisite suicidaire du mythe de Sisyphe. Bref, ça doit en toutes logiques faire peur et divertir. Divertir, ça peut aller, mais alors peur...
2) le narrateur est quand même particulièrement agaçant. Cucul la praline au possible, visiblement con comme ses pieds au vu des différents choix effectués dans l'immeuble. C'est quand même rare d'être soulagé qu'il arrive des malheurs au narrateur d'un récit, mais là, comment faire autrement? Il "cherche", comme on dit.
3) C'est prévisible à des kilomètres. Finalement, en-dehors de sa structure, le récit n'est pas original pour un sou. C'est vu et revu, on voit la fin arriver grosse comme une maison. Bref, ça ne marche pas vraiment.
4) Notons la galerie de personnages secondaires plutôt grotesques, qui même en tolérant une grande suspension d'incrédulité, vous feront douter qu'ils sont tirés de modèles humains.
Bon, j'ai vraiment pas été convaincu par "3ème droite". le seul avantage était la longueur du roman.
Je ne peux que vous encourager à essayer malgré tout, puisqu'il semble avoir convaincu bon nombre d'autres lecteurs.
Bonnes lectures à tous !
