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Critique de sylviedoc


Raphaël et sa bande de potes se connaissent depuis le CP. Ils sont sept inséparables, chacun son caractère, ses galères familiales, ses difficultés scolaires... Ils ne se ressemblent pas forcément, mais sont soudés comme les orteils des pieds et font les 400 coups ensemble pendant les années collège. Un jour en 4ème débarque un nouvel élève, Quentin. Il sera rapidement pris comme tête de turc et surnommé "Queue de rat" à cause de sa coiffure. L'année de 4ème marque pour beaucoup d'ados l'apogée de ce qu'on nomme "l'âge bête", avec la floraison d'acné et les montées d'hormones qui sont le lot de la plupart d'entre eux, et les garçons, encore très immatures en général, ne sont pas les derniers à inventer n'importe quelle idiotie pour se faire remarquer (je sais de quoi je parle !). Iris, soeur jumelle de Quentin, va rapidement se dresser contre le harcèlement dont est victime son frère. Et Raphaël, le narrateur, est de plus en plus attiré par cette fille qui n'a pas froid aux yeux et ne semble nullement impressionnée par les petits caïds qu'ils pensent être.
Petit à petit, la situation va évoluer, et à l'entrée en seconde, Quentin est finalement intégré à la bande qui multiplie petits délits et défis stupides inspirés de la série Jackass. Jusqu'à un certain samedi...
Raphaël a 22 ans lorsqu'il relate l'histoire, et il hait les samedis. Et il se hait, lui aussi.
Cette histoire, elle pourrait se dérouler dans n'importe quel collège ou lycée, tous ceux qui comme moi y travaillent ont croisé des élèves qui ressemblaient à Quentin, Kévin, Ryan, Idriss et les autres. C'est justement ce qui en fait la force, cette vraisemblance des personnages et des situations. Rien d'extraordinaire, du quotidien avec tous ses détails triviaux et ses moments où on se défie: "t'es pas cap'", les profs qu'on fait tourner en bourrique, les parents qui ne voient pas ce qui se passe en-dehors de la maison même lorsqu'ils sont aimants et font de leur mieux pour être attentifs.
Les séquences sont brèves, le rythme syncopé avec des phrases courtes, un vocabulaire d'ado. On découvre la chronologie d'un drame annoncé à travers les yeux de Raphaël, ce qui rend le récit très addictif, on a du mal à couper sa lecture. Parfois les mots sont crus, mais ça ne m'a pas choqué, parce qu'ils sonnent vrais dans le contexte. Claudine Desmarteau écrit pour les enfants et les ados en général, mais ce roman est classé en littérature adulte. Ce qui ne m'empêchera pas de le recommander pour des lycéens, l'histoire les interpellera sans aucun doute.
Un roman que j'ai mis longtemps à sortir de ma Pal, et qui s'est avéré une bonne surprise.
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