Je me trouve dans la situation inconfortable de rédiger la critique d'un livre pour lequel je suis incapable d'affirmer si je l'ai apprécié ou pas. Alors, je vais encore me démarquer par mon analyse personnelle et mon ressenti.
J'ai choisi de lire
Bleu de Sèvres parce que la quatrième de couverture annonçait un roman « à mi-chemin du roman d'espionnage et de l'épopée ». Il n'en est rien !
L'auteur,
Jean-Paul Desprat, est historien de profession. Il a rédigé un livre dont les descriptions du contexte historique et sociétale ainsi que l'insertion des personnages ne souffrent d'aucune erreur. C'est bien le moins que l'on puisse en attendre. Ce qui a manqué à l'écrivain, c'est une part de romancier. le style est agréable, les mots sont simples et précis mais l'intrigue manque de relief. le texte, assemblé dans un format de sept cents pages, est haché par des explications historiques, qui ont de l'intérêt mais qui ralentisse le rythme. Par ailleurs, les personnages sont attachants, mais les gentils le sont trop et les méchants pas assez. Ce qui donne un effet mielleux.
Si les références historiques et les explications sur la fabrication de la porcelaine sont très intéressantes, le roman ne m'a pas captivé. Donc, si vous décidez de lire
Bleu de Sèvres, ne vous attendez pas à un livre d'espionnage (industriel) mais plutôt à un essai historique.
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